"L'avantage de la radio sur le cinéma, c'est qu'à la radio l'écran est plus large." Orson WELLES. _________<<<——<< média tout culturel poético-philosophique >>——>>>_________
CECI EST UN SIMPLE HOMMAGE, un appel à chacun à se responsabiliser sur sa consommation de musique également, comme avec toute drogue de ce style..! La grande idée c’est d’aller vivre la musique en concerts !!!
L’artiste jurassien aux 17 albums studio méritait bien un hommage sur le média qui tire son nom d’une de ses productions.
18 titres coups de cœur sont à réentendre ici, 17 issus d’albums studio et une reprise télévisée.
Hubert-Félix Thiéfaine possède donc une œuvre des plus complètes, depuis 1978, l’homme change et demeure un stakhanoviste du verbe musical. Si 2012 l’a vu couronné de deux Victoires de la Musique en France, bien tardivement d’ailleurs, celui qui n’a jamais refoulé les médias (plus souvent banni) a rendu hommage à ses hommes-passions (Friedrich Nietzsche, Gustav Mahler, entre autres, parlant de la fin du XIXème siècle, des contemporains de la création de son label qui lui a toujours fait confiance, sa fierté d’y figurer : Sony Music, ancien COLUMBIA.) A noter, après ce discours consacré à sa victoire du meilleur album, sa victoire de l’interprète masculin de l’année fut dédiée à son proche encadrement de toujours [François Pinard & Francine Nicolas = Loreleï Production] et surtout à son public, non sans émotion, sachant ce qu’il lui doit et son étendue inter-générationnelle !
Il n’empêche que l’artiste est très attaché aux revenus d’un artiste et au travail d’une maison de disque. Il est donc délicat de proposer ici sur internet une « playlist » reconnue de sa carrière, puisque victime des vocations et passions qu’il suscite, le voila partout « piraté », publié, reconnu, et surtout par les fans anonymes rivalisant parfois de clips non-officiels. Nos amis de Unfamous Radiostenza le diffusent à raison de deux titres lives par jour actuellement, et une radio lui est consacrée sur Radionomy…. L’équilibre entre les forces qui suivent l’homme et la production de celui-ci est donc difficile, même s’il est à la mesure de l’œuvre du poète.
Bref, commençons ce simple hommage de manière chronologique:
1978 : Tout corps vivant branché sur le secteur étant appelé à s’émouvoir
L’Ascenseur de 22 h 43 (1re partie)
La Fin du Saint-Empire romain germanique
Je t’en remets au vent
La Maison Borniol
La Cancoillotte
L’Ascenseur de 22 h 43 (2e partie)
Première descente aux enfers par la face nord
22 mai
La Dèche, le Twist et le Reste
La Fille du coupeur de joints
Le Chant du fou
1979 : Autorisation de délirer
La Vierge au Dodge 51
Court-métrage
La Môme kaléidoscope
L’Homme politique, le Rollmops et la Cuve à mazout
Variation autour du complexe d’Icare
Enfermé dans les cabinets (avec la fille mineure des 80 chasseurs)
La Queue
Dernière station avant l’autoroute
Rock-autopsie
Autorisation de délirer
Alligators 427
1980 : De l’amour, de l’art ou du cochon
Psychanalyse du singe
Groupie 89 turbo 6
L’Amour mou
Scorbut
Comme un chien dans un cimetière
De l’amour, de l’art ou du cochon
L’Agence des amants de madame Müller
Vendôme gardenal snack
1981 : Dernières balises (avant mutation)
113ème cigarette sans dormir
Narcisse 81
Mathématiques souterraines
Taxiphonant d’un pack de kro
Scène de panique tranquille
Cabaret Ste-Lilith
Photographie tendresse
Une fille au rhésus négatif
Exil sur planète fantôme
Redescente climatisée
1982 : Soleil cherche futur
Soleil cherche futur
Loreleï sébasto cha
Autoroutes jeudis d’automne
Ad Orgasmum Æternum
Les Dingues et les Paumés
Exit to chatagoune-goune
Rock joyeux
Solexine et ganja
1984 : Alambic / Sortie Sud
Stalag-tilt
Whiskeuses images again
Nyctalopus airline
Femme de Loth
Buenas noches
Un vendredi 13 à 5h
Chambre 2023 (& des poussières)
1986 : Météo für nada
Dies ole sparadrap Joey
Zone chaude, môme
Precox ejaculator
Narine narchande
Affaire Rimbaud
Bipède à station verticale
Sweet amanite phalloïde queen
Diogène série 87
Errer humanum est
1988 : Eros über alles
Was ist das rock’n’roll
Je ne sais plus quoi faire pour te décevoir
Amants destroy
Pulque, mescal y tequila
Septembre rose
Syndrome albatros
Droïde song
Je suis partout
1990 : Chroniques bluesymentales
Demain les kids
Pogo sur la deadline
Un automne à Tanger (antinous nostalgia)
Caméra terminus
542 lunes et 7 jours environ
Zoo zumains zébus
Portrait de femme en 1922
Misty dog in love
Villes natales et frenchitude
Il existe une cassette VHS (mais pas d’album) du concert relatif à la tournée qui a suivi cet album, Bluesymental Tour.
1993 : Fragments d’hébétude
Crépuscule transfert
Les Mouches bleues
Est-ce ta première fin de millénaire ?
Bruit de bulles
Fin de partie
Animal en quarantaine
Série de 7 rêves en crash position
Juste une valse noire
Paranoïd game
Maalox Texas blues
La Terre tremble
Une provinciale de petite bourgeoisie
Encore un petit café
Terrien, t’es rien
1996 : La Tentation du bonheur
24 heures dans la nuit d’un faune
Critique du chapitre 3
La Nostalgie de dieu
Orphée nonante huit
Tita dong-dong song
Sentiments numériques revisités
Mojo dépanneur TV (1948-2023)
Copyright apéro mundi
Psychopompes/métampsychose & sportwear
Des adieux…
La Philosophie du chaos
Bonus track : La nostalgie de Dieu (version unplugged)
1998 : Le Bonheur de la tentation
Retour vers la lune noire
La Ballade d’Abdallah Géronimo Cohen
Empreintes sur négatif
Méthode de dissection du pigeon à Zone-la-Ville
Dans quel état terre ?
Bouton de rose
27ème heure : suite faunesque
Eurydice nonante sept
Le Chaos de la philosophie
Exercice de simple provocation avec 33 fois le mot « coupable »
Final Abdallah
2001 : Défloration 13
Une ambulance pour Elmo Lewis
Quand la banlieue descendra sur la ville
Le Touquet juillet 1925
Also sprach Winnie l’ourson
Guichet 102
Joli mai mois de Marie
Camélia : huile sur toile (à Charles Belle)
Parano safari en egotrip transit ou comment plumer son ange gardien
Éloge de la tristesse
Roots et déroutes plus croisement
Les Fastes de la solitude
2005 : Scandale mélancolique
Libido Moriendi
Scandale mélancolique (composé par Frédéric Lo)
Gynécées (en duo avec Cali)
Confessions d’un never been
Le Jeu de la folie
Last exit to Paradise (avec la participation d’Angèle David Guillou)
L’Étranger dans la glace
Les Jardins sauvages
Télégramme 2003
Loin de temples en marbre de lune
La Nuit de la samain
When Maurice meets Alice
That angry man on the pier
En 2006, une édition limitée de l’album sort avec un CD bonus contenant :
When Maurice meets Alice (nouvelle version)
La Fille du coupeur de joints (en 2006)
Loreleï sébasto cha (live) (bonus vidéo)
Télégramme 2003 (live) (bonus vidéo)
Interview de Thiéfaine sur « Maurice à Alice » (bonus vidéo)
2007 : Amicalement blues (en collaboration avec Paul Personne)
Avenue de l’amour
Émeute émotionnelle
Amant sous contrôle
Strindberg 2007
L’Appel de la forêt
Les Douceurs de la vengeance
Distance
Rendez-vous au dernier carrefour
Spécial ado SMS blues
Photographie d’un rêveur
Your terraplane is ready, mister Bob
Juste avant l’enfer
Le Vieux Bluesman et la Bimbo
Le CD, sorti en novembre 2007, est accompagné d’un DVD bonus comprenant making of et tablatures. Le 23 juin 2008, sort un coffret collector limité, incluant l’album Amicalement Blues (sans le DVD de la première édition) ainsi qu’un livre de 24 pages de bandes dessinées inédites, de Nicolas Keramidas et Éric Cartier, et un CD 5 titres (en acoustique) :
Avenue de l’amour
Le Vieux Bluesman et la Bimbo
Rendez-vous au dernier carrefour
Strindberg 2007
Cauchemar psychomoteur (inédit, reprise de Hugues Aufray / V.O. Bob Dylan)
2011 : Suppléments de mensonge
La Ruelle des morts
Fièvre résurrectionnelle
Trois Poèmes pour Annabel Lee
Garbo XW machine
Petit matin, 4h10, heure d’été
Compartiment C voiture 293 Edward Hopper 1938
Infinitives Voiles
Ta vamp orchidoclaste
Lobotomie Sporting Club
Les Ombres du soir
Québec November Hotel
Les Filles du sud
Le 17 octobre 2011, l’album ressort augmenté d’un deuxième CD 3 titres inédits :
Modèle dégriffé
L’amour est une névrose
Casino / sexe et tendritude
2014 : Stratégie de l’inespoir
En remontant le fleuve
Angélus
Fenêtre sur désert
Stratégie de l’inespoir
Karaganda (Camp 99)
Mytilène Island
Résilience zéro
Lubies sentimentales
Amour désaffecté
Médiocratie
Retour à Célingrad
Toboggan
Père et fils (chanson bonus de l’album, adaptation d’une chanson de Cat Stevens)
On peut encore dénombrer 8 lives sortis en CD’s officiellement, 6 compilations, 5 participation de Thiéfaine à divers projets, 5 vidéos (2 VHS et 3 DVD’s)…
Récompenses
1996 : prix de l’académie Charles-Cros
2011 : Grand prix de la chanson française de la SACEM 4
2012 : Victoire de la musique de l’album de chansons
2012 : Victoire de la musique de l’artiste interprète masculin de l’année
Bibliographie
1988 : Hubert-Félix Thiéfaine, de Pascale Bigot et Hubert-Félix Thiéfaine, Seghers (ISBN 2-232-10109-6)
2005 : Hubert-Félix Thiéfaine : Jours d’orage, de Jean Théfaine, Éditions Fayard-Chorus (ISBN 978-2-213-62715-1). Édition revue et augmentée en février 2011 (ISBN 978-2-213-66143-8).
2007 : Les chansons illustrées de Thiéfaine, de Christophe Arleston, Mathieu Lauffray, Nicolas Keramidas, Cromwell, Serge Pellé, Christophe Alliel, O.G. Boiscommun, Turf, Frédéric Bézian,Alessandro Barbucci, Laurent Colonnier, Riad Sattouf, Algésiras, Denis Bajram, Olivier Berlion… , Éditions Soleil (ISBN 978-2-84946-716-9)
2009 : Entre 3 grammes et 5 heures du matin… Hubert-Félix Thiéfaine, de Jean-Charles Chapuzet, Éditions Presses Du Belvédère (ISBN 2-88419-157-7)
Documentaire
2005 : « Sur les traces d’Hubert-Félix Thiéfaine », de François Bombard France 3 Bourgogne
2012 : « Galaxie Thiéfaine : Supplément d’Âme », de Dominique Debaralle et Michel Buzon France 3 Franche-Comté
Il existe un documentaire consacré à Arthur Rimbaud en vidéo dans lequel HFT participe aux côtés de Patty Smith notamment… [Voyage en Rimbaldie]
Enfin terminons notre hommage mongol avec ceci qui nous touche très particulièrement…:
Quelques images ensoleillées venues de voyageurs en Afrique en 2004 avec le Sénégal et 2012 avec le Cameroun… pour fêter notre grisaille. Grisaille de nos cieux et de nos cœurs évidemment !
Coup d’œil en honneur aux patates douces, vin de palme, aux porcs, poulets et zébus, aux plantes et fleurs en tous genres tel le légume mondial que demeure le cucurbitacée !
Se rincer l’œil en terres tant catholiques que musulmanes et animistes… tel est l’objectif… de cette première galerie..! En une dizaine d’années toute la donne géopolitique a changé, La Mauritanie, enjeu de pétrole, a vu la fin du Paris-Dakar et sa déportation en Argentine, pour l’intérêt des puissants lobbys … Le Mali connait la situation actuelle déplorable, la Conakry est une terre de tous les dangers.
Il s’agit donc ici d’un périple de l’an 2004 ; par ordre d’apparition nous découvrons le Maroc, puis la traversée du Sahara par la Mauritanie, la Gambie pour arriver au Sénégal jusqu’à sa région sud semi-insulaire : La Casamance ; soient les points de passage suivants : TIZNIT-DAHKLA ; DAHKLA-NOUAKCHOTT, NOUAKCHOTT-DAKAR, DAKAR-RASTA KUNDA, RASTA KUNDA-KAFOUNTINE.
Mélange des couleurs à la lumière du soleil !
Cette fois allons au Cameroun en 2012… Yaoundé, sa région centrale Ewondo et un peu de brousse….
Ce fut l’occasion pour notre autre voyageur au but musical de croiser l’oncle de Yannick Noah, d’agir avec un but associatif humanitaire… Il s’agit d’une initiative signée Zaki Groove (aka Laurent Evini).
Retrouvons ici une vidéo musicale du groupe, Scène Bastille (Paris), le 22 avril 2012, juste avant le départ pour le Cameroun.
Bises à Nicholas Horton, Tom Moretti & William Ombé… 😉
Honneur à ce continent des jeunesses et de la misère au soleil, honneur aux places de villages où les plus jeunes jouent au football sur les ainés enterrés en cœur des même places de villages…
[Dieudonné le demi Ewondo souligne ceci : en Afrique on garde nos anciens, nos morts, près de nous au cœur de la vie et non dans des cimetières périphériques].
Bienvenus au Cameroun !
Pensées au quartier de La Briquetterie…
La Briqueterie : Également appelé « La Brique » Grand quartier populaire, situé au centre, quartier abritant une forte communauté musulmane à Yaoundé. Le quartier possède un palais des sports, de renommée continentale où se déroulent toutes les manifestations sportives en salle, et qui sert aussi de salle de concert et spectacles pour de grands événements à Yaoundé. [source Wikipédia]
Ô continent des rythmes communicateurs et communicatifs, des percussions et percussif, tous tes visiteurs ne reviennent jamais sans le traumatisme de t’avoir rencontré et de revenir sous la choc de la grisaille européenne….. monde des Nespresso & autres Sodastream, monde exploiteur & consommateur de la misère du monde..! Pour terminer, une image du Bénin en 2009…! Pensées et suites possibles avec la Côte D’Ivoire, le Burkina Faso, Madagascar…
Ma conclusion ou deux !
Comme H-F Thiéfaine a pu me dire un soir de 2006 sur sa présence à Besançon… en colère, aigri de parcourir le monde sans repos :« (…)J’suis pas bisontin (…) J’sais même pu où j’habite, j’sais même pu qui j’suis, j’ai un passeport dans mon sac là vous avez qu’à le regarder, (…). Le Jura c’est le Doubs aussi, le Doubs c’est l’Jura et le Jura c’est le Doubs, faut pas s’y tromper. J’aime pas le terme -Franche-Comté- (…) car ça ne représente rien, en plus c’est une Franche-Comté de Bourgogne. Moi j’aime bien le terme -jurassien-, je trouve ça très noble être jurassien, pis quelque part dans l’Histoire de l’humanité y’a quand même le côté Jurassique qui ressort donc j’suis très fier d’être jurassien. Franc-Comtois ça veut rien dire pour moi, c’est un truc très politique pour moi franc-comtois, tandis que jurassien c’est un truc géographique et même géologique, donc ça m’intéresse d’avantage, c’est plus UNIVERSEL. (…) La Franche-Comté c’est politique, c’est comme les pays d’Afrique qui ont été divisés alors que tu as des tribus, tu retrouves les mêmes tribus dans deux pays différents ; c’est pour ça qu’il y a un tel bordel en Afrique d’ailleurs ; bon nous on a un peu dépassé tout ça, si on arrive à faire l’Europe, on n’y arrivera pas d’ailleurs… (…) Ouais j’ai le passeport de Groland d’ailleurs (…) comme ça en cas de merde on sait où on va (…)! »
Et que si terrorisme il doit y avoir, qu’il soit subversif CULTUREL, bordel !
La rupture est-elle définitivement consommée..?
Au passage, ce jour, bon anniversaire Canal+ et pas merci !
Voici un petit reportage autour du groupeEz3kiel; le groupe autoproduit répondait aux questions de quelques fans et journalistes aux Eurockèénnes 2008, autour de la prestation de l’albumBattlefieldet sa tournée live. Forts des expériences notamment deVersus, le groupe répond tranquillement sur sa manière de concevoir et défendre sur scène.
Ce petit reportage dure 15 minutes…
En 1993, à la création du groupe, le choix du nom possède son origine qui inspira aussi il y a plus de 20 ans le dj Manu Le Malin :
L’albumLUXsorti le 10 novembre 2014, la scène a déjà commencée une semaine auparavant pour le splendide combo…! Cette tournée promet des sensations visuelles fortes, appuyées sur une nouvelle expérience du groupe autour de panneaux à leds et écrans et jeux de lumières…
Nous sommes allés les voir le 22 novembre à la salle Le Moloco d’Audincourt… supère ambiance, excellent concert pour défendre ce nouveau pari… Le groupe Ez3kiel s’est toutefois modifier avec le temps, mais un noyau imputrescible, son âme, demeure!
Quelques vidéos autorisées par le régisseur d’Ez3kiel donnent idée de la teneur de ce live rock & sombre, malgré ces lumières tournantes! Ez3kiel présente de la sorte : » (…) Toujours teintés d’étrangetés mélancoliques, et d’éruptions lyriques ces nouveaux morceaux ont été composés en regard de l’installation scénique très spécifique qui accompagne la formation. Une bande originale du troisième millénaire pour une rencontre visuelle du troisième type imbriquant projections, lumières, lasers et robotique au sein du même support de projection ! (…) »
Paradox-Land !!! Les dernières nouvelles sud africaines, sportives (pour la blague), m’ont donné envie de proposer ma lecture musicale de ce pays où les sportifs, les gens célèbres, peuvent s’en sortir malgré des actes criminels, violences faites aux femmes, ou autres étrangetés. C’est bien sûr la musique qui reprend le dessus pour comprendre cette société du bout du monde, ce régime spécial…
Commençons alors cette visite depuis notre sol, notre proximité, et de la musique issue d’Afrique du Sud des plus contemporaines, le hip hop mis en lumière par le label-asso lyonnais Jarring Effects.
Pour ma part, malgré des écoutes pré-écoutes fructueuses, tout commence le 7 mai 2008 au Moulin de Brainans lorsque SIBOT & SPOEK (= PLAYDOE) débarquent du pays susnommé… Rien en peut remplacer la rencontre, la vision live..!
Un autre MC (MC Totally) s’associe à Dj Fuck ici connu et en photo pour FUCK N Rad!
Quelques écoutes chez JFX peuvent aider à comprendre les compiles Cape Town qui regroupent tout ce ferment hip hop d’intérêt, novateur…. On connait la ville Le Cap en Afrique du Sud, elle est loin de la ville de Durban qui fait une autre réputation de ce pays, la durban poison, cannabis extérieur le plus puissant au monde, associée à la culture musicale, mais aussi à l’esprit hollandais qui reste en trame ici!
Justement allons en sol Afrikaner et en images nous intéresser à un autre OVNI [Die Antwoord]. Des clips humoristiques dirons-nous, pour dénoncer les ghettos blancs, la consanguinité et ses maladies, un monde éreintant et effroyable, très coloré au soleil mais sombre et cinglé en vase-clos….
Humour de réalisme!
Superbe délire vidéo….!
Et puis nous poursuivons notre tour d’AfSud par la légende émouvante et musicale de Sugar Man par cette bande annonce d’un film événement… Place aux musiciens étrangers et autochtones qui puisent sur le sol sud-africain…
Ainsi nous vous offrons l’écoute d’un pionner dans ce genre de démarche, le bien nommé Paul Simon et son album hommage au studio d’Elvis, GRACELAND, ici en concert récent à Hyde Park!
Un peu d’espoir mélancolique en vue aussi avec la pensée de MADIBA qui enfanta les zoulous blancs…
Enfin bouclons cette boucle pour revenir en France à notre éducation à cette cause zoulou, c’estRenaud en 1989 qui consacra une chanson introductive de son album « Putain de camion » à Johnny Clegg…! Un reportage existe de 45 minutes sur une enquête autour de ce rapprochement….
Ainsi se termine ce petit voyage musical, pensées vers Soweto…
Digne fils de la chanson française de qualité et du rock seventies en jean moule-burnes, je m’étais toujours dis que le Hip-hop ne me concernait pas, tant au niveau sonore que revendicatif. Les problèmes évoqués dans cette mouvance musicale n’arrivaient pas à remuer les méninges d’un cambroussard ne sachant pas ce qu’était la vie de banlieue, les délits de faciès et le racisme…Il y avait aussi le fait que les seuls morceaux de rap que je pouvais entendre, étaient ceux qui passaient sur les radios commerciales. Alors je suis resté calé entre les gratts électriques et les rimes de chanteurs, les uns comme les autres, quasiment tous morts à l’heure où je ressortais les vinyles de mes parents.
Et puis un jour, j’ai fais la connaissance d’un mec. Passées les normalités d’une amitié naissante, on s’est tout de suite mis à échanger nos goût musicaux, et de mon côté, j’envoyais du Ferré, du Thiéfaine et du Caussimon, et lui de me renvoyer la pareille, avec des morceaux de rap bien couillus, en sons et en lyrics…
Et merde, j’ai bien aimé. Morceaux après morceaux, je prenais des claques terribles en réalisant que j’étais passé à côté de quelque chose. Mais la mandale sonore que j’ai pris, aussi puissante qu’un high-kick de Steven Seagal, m’est venu d’une gonzesse. Pas la gonzesse fragile et douce des chansons de Renaud, non, la gonzesse qui chope le mic comme un gourdin, pour éclater la gueule de nombre de préjugés, et au passage, balayer tous les branleurs qui font du « rap », à base de piscine remplies de champagne, de putes et de liasse de billets. Ceux qui placardent les villes de réclame de concerts, et qui quittent l’affiche avant que la colle ait eu le temps de sécher…
Casey, le nom est lâché…aussi énervée qu’un chat balancé dans une flaque d’eau, elle envoie sa vision de la société française, à grand coups de rimes et d’instrus qui restent plantés dans la tête comme des coups de pied de biche dans l’occiput.
Bim, le décor, est planté. Dès le premier album, on comprend ce qu’est le rap de Casey, une bande-son percutante, qui vous prend par le col pour vous enfoncer la tête dans des textes sans concession, débités à coups de machette par un flow mécanique, entêtant et un brin éraillé.
Avec bon nombres de projets à son actif, Casey nous livre quelques pépites, issues de diverses collaborations. De Zone Libre (Serge Tayssot-Gay de Noir Désir, Marc Sens-guitariste de Yann Tiersen et Cyril Bilbeaud de Sloy), en passant par Hamé de La Rumeur et Anfalsh, formé avec B.james et Prodige, ses morceaux font changer d’avis les auditeurs les plus réticents.
Et dernièrement, c’est avec la formation Asocial Club (AL, Virus, Prodige, Casey, Dj Kozi) que Casey évolue en gardant la même ligne de conduite. Du son, des paroles qui se boivent comme du Jagermeister et des clips qui tiennent le pavé. De quoi me donner l’envie d’en écouter encore et encore, et de suivre Casey dans son art, nouveau à mes oreilles mais déjà bien classé dans mes tracklists. En espérant que ça vous donnera envie de faire pareil, à bon entendeur, salut.