Archives pour l'étiquette Friedrich Nietzsche

Le montage cinéma, la pure subversion.

Soyons fous c’est la rentrée, jouons les intellos !

Seigneurs et Nouvelles Créatures

de Jim Morrison

Les Seigneurs nous apaisent avec des images. Ils nous donnent des livres, des concerts, des galeries, des théâtres, des cinémas, surtout des cinémas. A travers l’art, ils nous troublent et nous rendent aveugles à notre esclavage. 

 

L’art décore les murs de nos prisons et nous gardent silencieux, divertis et indifférents.

Peu le savent, mais le chanteur du groupe THE DOORS a fait des études de cinéma en 1964 à l’UCLA, le tout à la suite de cours  sur la « philosophie de la contestation », qui lui permet d’étudier MontaigneJean-Jacques RousseauDavid HumeJean-Paul Sartre et Friedrich Nietzsche ; 

d’autre part, un cours sur la « psychologie des foules » inspiré de l’ouvrage de Gustave Le Bon « La Psychologie des foules ». Pendant l’été 1963, Jim Morrison s’inscrit à un cours d’histoire médiévale européenne. Pendant l’automne 1964, poursuivant son cursus de cinéma, il prend des notes sur les techniques cinématographiques, sur l’histoire du cinéma et sur les réflexions philosophiques que ce média lui inspire. Ces notes, remaniées, ordonnées et compilées sous forme de brefs aphorismes, deviendront le premier « recueil » publié par Morrison (« The Lords. Notes On The Vision », publié à compte d’auteur en 1969).

Pochoir représentant Jim Morrison, à Rosario, en Argentine.

Morrison consacre le premier semestre 1965 à tourner et à monter le film qu’il lui faut réaliser pour obtenir son diplôme. Son travail se solde malheureusement par une déception : il n’obtient son diplôme, en juin, qu’avec un médiocre « D ». Pourtant, ce résultat ne l’affecte guère : depuis le printemps, Morrison évalue les divers moyens dont il pourrait user pour toucher le public. Peut-être poursuit-il sa réflexion sur la psychologie des foules et sur la possibilité d’organiser de gigantesques séances de thérapie collective. Le cinéma lui apparaissait sans doute comme le moyen idéal mais, au début de l’été 1965, une autre idée se fait jour dans son esprit : la fondation d’un groupe de rock.

https://youtu.be/4aE0xpPP_2U

Dans sa production littéraire plutôt poétique, attirons l’attention sur cet ouvrage très critique à l’encontre du cinéma : spectateur assis dans le noir, écran géant, « décapitation », Calilgula… autant de thèmes chers à Stanley Kubrick pour « A Clockwork Orange » (d’A. Burgess). Morrison ou Kubrick pour se rendre compte à quel point la littérature influence le septième art.

Tout jeu contient l’idée de mort.

Les seigneurs : notes sur la vision (the lords : notes on vision), 1969 – Jim Morrison

L’attrait du cinéma se trouve dans la peur de la mort.

Les seigneurs : notes sur la vision (the lords : notes on vision), 1969 – Jim Morrison

Tout film est dépendant des autres films et y renvoie. Le cinéma etait une innovation, un jeu scientifique jusqu’à ce qu’un nombre suffisant d’œuvres ait été amassé, assez pour créer un autre monde intermittent, une mytheologie puissante et infinie dans laquelle plonger à volonté.

Les seigneurs : notes sur la vision (the lords : notes on vision), 1969 – Jim Morrison

Tu peux jouir de la vie de loin. Tu peux regarder les choses mais ne pas les goûter. Tu peux caresser la mère seulement des yeux.

Les seigneurs : notes sur la vision (the lords : notes on vision), 1969 – Jim Morrison

Il est faux de penser que l’art ait besoin d’un spectateur pour être. Le film continue même sans yeux. Le spectateur ne peut exister sans le film. Qui assure son existence.

Seigneurs et Nouvelles Créatures, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00861-X), p. 133 ( – It is wrong to assume that art needs the spectator in order to be. The film runs on whithout any eyes. The spectator cannot exist whithout it. It insures his existence. – Jim Morrison

Caligula souhaitait un cou unique pour tous ses sujets afin qu’il puisse décapiter un royaume d’un seul geste. Le cinéma est cet agent transformateur. Le corps n’existe que pour les yeux, il devient une tige sèche qui porte ces deux joyaux mous et insatiables.

Seigneurs et Nouvelles Créatures, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00861-X), p. 90 – Caligula wished a single neck for all his subjects that he could behead a kingdom with one blow. Cinema is this transforming agent. The body exists for the sake of the eyes; it becomes a dry stalk to support these two soft insatiable jewels. – Jim Morrison

La division des hommes en acteurs et spectateurs est le fait central de notre temps.

Seigneurs et Nouvelles Créatures, éd. 10-18 (ISBN 2-264-00861-X), p. 76 – The cleavage of men into actor and spectators is the central fact of our time – Jim Morrison

S’il nous a fait groover avec ses acolytes Krieger, Densmore et Manzarek,  il n’y a pas que musicalement, il y avait chez Morrison volonté de le faire aussi pour nos méninges et nos neurones !  Ses investigations personnelles sur Nietzsche ou l’Antiquité et ses explorations intérieures vers les natifs américains (versus « le clan » WASP) et la transe chamanique (versus la manipulation sociétale) peuvent toujours trouver preneur vers qui s’intéresse à l’Esprit humain.  

Bref les travaux du poète sur les foules, son film d’étudiant, voilà qui fait un lien vers les noms du montage classique, connoté, au service des totalitarismes, dont aurais pu traiter cet article : Leni Riefenstahl ou Sergueï Eisenstein. Présentons-en 2 évidences bien connues, pour le reste je vous laisse faire le job sur les histoires de ces films.

https://youtu.be/potO2AOVW9k

Enfin et ainsi notre coup de cœur va vers Dziga Vertov (pseudo voulant dire « toupie tournante » en slave !), véritable monteur accompli ! « L’homme à la caméra » reste un exemple dans cet art complexe et majeur de la discipline plus que centenaire dite du Septième Art.

https://youtu.be/dvEuD29bw9k

Conclusion à Jim Morrison : 

No One Here Gets Out Alive.

 

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Le cheval dans l’œuvre d’HFT…

Schéma évolutif du cheval.

Retour aux bonnes habitudes, celles de célébrer l’artiste qui a inspiré ce média… Ainsi, l’idée apparaît comme évidence : les citations et représentations du cheval dans l’œuvre d’Hubert-Félix Thiéfaine..! Quelle idée ! Malheureusement cet article restera une ébauche et pas une thèse étudiante… Sans logiciel analysant toutes les paroles des chansons de l’homme, nous nous pencherons sur un simple surf lié à certaines connexions de souvenirs de textes marquants.

C’est un nouvel angle d’attaque de notre icône Mongol commun comme nous l’avons fait avec calendriers ou thèmes du parrain virtuel RMI’Z, passion commune des fondateurs Ertzin et moi-même votre humble serviteur…

Taille comparée entre un poney Shetland et un cheval de selle.

Ma grande idée du présent serait de défendre le vin biodynamique contre les sulfites, à l’image de la célébration du « cheval, compagnon de labeur » à la charrue dans la vigne, par exemple… Ainsi je replace le canasson en meilleur ami de l’homme au détriment du descendant du loup…

Cet aparté me tient à cœur : 

« Le cheval compagnon de labeur » évoque le passé, ce fut une exposition aux Archives départementales de la Haute-Saône, un livre s’y rapportant et une série d’entretiens audios que j’eus avec un très ancien de Colombier en semi patois… où celui-ci m’évoquait l’importance et la valeur dans l’agriculture ou le transport de l’équidé avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale, réquisitionné d’office plutôt que le bœuf dans ce village par les allemands occupants. Le plan Marshall, l’avènement du tracteur américain, l’assassinat de l’agriculture a épuisé le cheval et l’agriculteur… donc tous les atouts du continent européen…

Schéma des parties externes du cheval.

Et puis si le cheval est un ami, bien élevé, bien nourri et aimé alors on peut le manger ! Miam ! C’est aussi de l’amour ! Ne soyons pas hypocrites, nous avons été formatés dès notre enfance à cette éventualité avec le copain Poulain ! Ah ah!

 

 
Bref, trêve d’avis personnels, revenons à nos moutons, ou plutôt notre sujet annoncé, sans s’égarer.

LE Cheval CHEZ HFT :

1980:

SCORBUT :[chanson mignonne, tradition paillarde, pour les filles de la Rochelle ! ]  à 2minutes 20 : « (…) cheval deux trois » référence au Cheval de Troie dans la construction musical du morceau…: 1, 2, 3, quatre …!

 

Nous aurions pu évoquer avant ce titre sur l’album précédent « la fille du coupeur de joint » fameuse « (…) sur un chariot chargé de paille, sur un chariot chargé de foin (…) » que l’on présumerait tiré par un équidé… Tout cela pour finir à « (…) pédaler dans les nuages au milieu des petits lapins (…) », lapin qui pourrait être un animal totem tout autant comme dans l’intro de la chanson « comme un chien dans un cimetière » … etc… [Et côté bestiaire, gros faible pour le dernier album avec « En remontant le fleuve » et cette idée saumonée de la vie…].

 

 

1982:

 

LES DINGUES ET LES PAUMÉS :

« (…) mon cheval écorché

m’appelle au fond d’un bar (…) »

Voici une mystérieuse évocation et il faut absolument ne pas tout expliquer et entretenir des mystères ici-bas…. 

Document de choix, exceptionnel, par notre ami collègue Michel Buzon

Courte interview de Thiéfaine par Michel Buzon + CLIP « Les Dingues et les Paumés » 1982 (extrait de l’album « Soleil Cherche Futur » : https://itunes.apple.com/fr/album/sol…) Paroles : Hubert-Félix Thiéfaine / Musique : Claude Mairet (arrangements, guitare, percussions électroniques & choeurs) / Orgue et piano Fender : Gilles Kusméruck

Retrouvez Thiéfaine sur son site officiel : http://www.thiefaine.com 
ou sur sa page Facebook : https://www.facebook.com/hfthiefaine
ou sur twitter : https://twitter.com/hfthiefaine
ou sur Instagram : https://instagram.com/hfthiefaine

Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies
Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores
Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie,
Ils accouchent de scorpions et pleurent des mandragores
Et leurs aéroports se transforment en bunkers,
À quatre heures du matin derrière un téléphone
Quand leurs voix qui s’appellent se changent en revolvers
Et s’invitent à calter en se gueulant « come on ! »

Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
Et se font boire le sang de leurs visions perdues
Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie
Ils voient se dérouler la fin d’une inconnue
Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine,
Crachant l’amour-folie de leurs nuits-métropoles
Ils croient voir venir dieu ils relisent Hölderlin
Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll

Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia
Suivis d’un vieil écho jouant du rock ‘n’ roll
Puis s’enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night,
Essayant d’accrocher un regard à leur khôl
Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé,
Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
Et sont comme les joueurs courant décapités
Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin

Les dingues et les paumés s’arrachent leur placenta
Et se greffent un pavé à la place du cerveau
Puis s’offrent des mygales au bout d’un bazooka
En se faisant danser jusqu’au dernier mambo
Ce sont des loups frileux au bras d’une autre mort,
Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
Ils ont cru s’enivrer des chants de Maldoror
Et maintenant, ils s’écroulent dans leur ombre animale

Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
Sur l’hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses
Puis ils disent à leur reine en riant du boycott :
« La solitude n’est plus une maladie honteuse
Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso
Mon cheval écorché m’appelle au fond d’un bar
Et cet ange qui me gueule : « Viens chez moi, mon salaud »
M’invite à faire danser l’aiguille de mon radar

 

SOLEIL CHERCHE FUTUR :

« (…) et je traine les PMU avec ma gueule de bois (…) »

 

 

2001:

LES FASTES DE LA SOLITUDE (album « Défloration 13″) :

Uther Pendragon Illustration d’Howard Pyle (1903)

 

Joseph d’Arimathie, portrait par Le Pérugin.

« (…) Joseph d’Arimathie & Uther Pendragon Chevauchent de vieilles juments au bord de l’extinction (…)« 

 

Joseph d’Arimathie & Uther Pendragon ces deux personnages sont imaginaires, qu’en est-il alors de leurs vieilles femelles cheval..? Je vous laisse imaginer une extinction légendaire !

Pour ce titre est également question de Dürer et de sa gravure « Le chevalier, la mort & le diable », mais nous revenons plus loin dans cette page à propos du « DICOTHIÉFAINE »

 

  • Chant : Hubert-Félix Thiéfaine
  • Guitares, Claviers : Franck Pilant
  • Guitares : Hugo Ripoll
  • Basse : Roberto Brio
  • Batterie : Marcello Surace, Régis Ceccarelli
  • Chœurs : Franck Pilant, Maïdi Roth, Manuel Bachet

 

Les fleurs de rêve obscur secrètent de noirs parfums
Dans la féerie marbrée des crépuscules forains
Théâtre d’harmonie / panorama lunaire
Aux délicieuses lenteurs de cortège funéraire
Où les âmes nuageuses nimbées de sortilèges
S’évaporent dans l’ivresse glacée d’un ciel de neige
Banquises phosphorescentes & bleue mélancolie
Qui projette ses violons sur d’étranges rhapsodies
Aux étranges accords sous d’étranges latitudes
Qui te révèlent les fastes de la solitude

Les femmes-oiseaux perdues dans leurs sombres dimanches
Ont sorti leurs précieux colliers de souris blanches
& dansent la sarabande frivole des courtisanes
A la mémoire d’amants noyés dans leurs arcanes
Odeurs de mandarine & rafales de cannelle
Mélodies cristallines & vapeurs d’arc-en-ciel
Là–bas sous un tilleul, à l’ombre d’une fontaine
Notre-Dame de la nuit distribue l’oxygène
& le septième cercle de la béatitude

 

Te révèle les fastes de la solitude

La princesse aux camées fait blinder sa pâleur
Pour franchir les spirales du miroir intérieur
Pétales rapaces d’une hydre aux yeux de tarentule
Dans le tumultueux chaos des particules
Mandalas schizoïdes & soupirs féminins
Sur les claviers bulbeux des orages clandestins
Sépultures de valium pour voyageurs-vampires
Errant dans les sargasses d’un océan martyr
& le doute qui ravage même tes incertitudes
Te révèle les fastes de la solitude
Joseph d’Arimathie & Uther Pendragon
Chevauchent de vieilles juments au bord de l’extinction
& cherchent l’asile de nuit au milieu des pylônes
Rouges-iguane & oranges brûlés des soirs d’automne
Leurs druides au bec-bunzène en livrées de valets
Te préparent un cocktail dans leurs tubes à essai
Plus rapide qu’une Aston dans les mains de Shelby
Tu reprends l’avantage au treizième Martini
& l’ineffable attrait pour les bars d’altitude
Te révèle les fastes de la solitude

Le chevalier, la mort & le diable s’enfuient
Des pinceaux de Dürer pour absorber la nuit
Tandis que Mélusine aux longs cheveux défaits
T’organise une party dans la brume des marais
& dessine sur ton membre une cartographie
Des ténèbres où t’attendent quelques maillons maudits
Puis traverse le désert jusqu’à la Thébaïde
Où la fée méridienne de tes éphémérides
Extirpant ton sourire poisseux de l’habitude
Te révèle les fastes de la solitude

 

Et à propos d’Uther Pendragon, dans notre culture populaire moderno-télévisée, comment ne pas songer au formidable travail d’Alexandre Astier…: KAAMELOTT !!!

 

2005:

CONFESSION D’UN NEVER BEEN (album « Scandale Mélancolique« ) :

(ma référence équestre préférée touchant à la folie de Nietzsche)

Nietzsche lit Dostoïevski et devient fou

 

 

2014:

AMOUR DÉSAFFECTÉ : (album « Stratégie de l’inespoir« ) :

 Si cet article est né c’est bien sûr pour ce titre issu du dernier album … »Amour désafecté« .
Il y a cette image désuète de chevaux, saisis en pleine course, « au pied de l’arc en ciel »… Comment ne pas voir ce papier peint ou calendrier des postes des années 1970-80 en couleurs…(?) comme renvoyant au titre « Médiocratie » du même album mais avec un soleil glorieux …

« (…) devant toutes ces news qui nous soûlent
ces flashs qui nous anesthésient
DJ God a perdu la boule
& mixe à l’envers nos envies 
devons-nous croire à un réveil
dans l’au-delà des jours fériés 
avec la photo du soleil
brillant sur nos calendriers ?  (…) »

La chose dite abstraite, métaphore nostalgique, est embellie par l’art d’écriture de monsieur H-F THiéfaine… La musique signée J-P NATAF n’en fait pas trop, dosant ce qu’il faut pour nous transporter dans cette course désertique rythmée et mélodique. Aucun apitoiement, juste un constat sans drame d’une expérience de vie aussi rodée fut elle.

Auteur: Hubert-Félix Thiéfaine

Compositeur: Jean-Philippe Nataf

Editeurs: Lilith Erotica,Malifusic

 

les chevaux sont partis courir 
là-bas au pied de l’arc en ciel 
ils emportent le souvenir
de nos baisers chargés de fiel 
les chevaux sont partis courir 
je crois que je vais faire pareil 

la rouille fait grincer les couleurs
dans le matin à contre-jour 
nos regards en apesanteur
fixent le point de non retour 
la rouille fait grincer les couleurs 
& bloque les issues de secours 

c’est juste la fin maintenant 
d’une histoire qui tombe en poussière
c’est juste la fin maintenant 
d’un amour sinistre & désert 

inutile de nous retourner
sur les raisons de nos mensonges 
de nos certitudes incrustées
au plus profond creux de nos songes 
inutile de nous retourner 
sur le mal caché qui nous ronge 

c’est juste la fin maintenant 
d’une histoire qui tombe en poussière
c’est juste la fin maintenant
d’un amour sinistre & désert
c’est juste la fin maintenant 
d’une histoire qui tombe en poussière
c’est juste la fin maintenant 
juste la fin maintenant

les chevaux sont partis courir
là-bas au pied de l’arc en ciel 
les chevaux sont partis courir 
je crois que je vais faire pareil

Et puis sur le site officiel d’HFT, il est mis à disposition un outil formidable, le « dicothiéfaine » qui relate quelques définitions extraites de sa flore crânienne…:

LEXIQUE :

En « C », pas d’entrée « cheval », on passe de « Chancre » à « Chirouble »…:

Chancre : 1. Ulcération qui marque le début de certaines infections (maladies vénériennes, maladies infectieuses). Chancre syphilitique, lépreux. Chancre mou: chancrelle. 2. Maladie des arbres, provoquée par un champignon, qui détruit l’écorce et réduit le bois en pourriture. Syn. ulcère.

Chirouble : Cru du Beaujolais.

Avant « Ch » on trouve le très intérressant Caroussel :

Carrousel : n. m. 1. Tournoi, parade où des cavaliers exécutent des joutes, des courses, des exercices divers. ­ Lieu où se donne un carrousel. Un carrousel bruyant d’automobiles. 2. Dispositif de manutention constitué par un plateau, des éléments, etc., tournant autour d’un axe vertical. Carrousel de distribution des bagages d’une aérogare.

 

Puis on peut aussi s’amuser à trouver ces définitions suivantes :

Licorne : 1. Animal fabuleux, cheval à longue corne unique implantée au milieu du chanfrein. 2. Licorne de mer : narval.

Dürer : (Albrecht) (Nuremberg, 1471 ­ id., 1528), peintre et graveur allemand. Unissant styles italien et flamand, il est le type même de l’homme de la Renaissance, tourmenté toutefois par l’inquiétude religieuse. Bien qu’il soit un coloriste raffiné (l’Adoration de la Sainte Trinité, 1511), le graveur surpasse le peintre et l’aquarelliste par la précision et la force de son dessin: 15 planches de l’Apocalypse (bois, 1498); le Chevalier, la Mort et le Diable; Saint Jérôme dans sa cellule et Mélancolia (cuivres, 1513-1514).

Duerer – Ritter, Tod und Teufel (Der Reuther)

 

Enfin il est fait référence aux mots « cheval » et « chevalerie » ici aussi :

Hybride : 1. Animal ou végétal qui résulte du croisement de deux sujets d’espèces différentes. Le bardot est un hybride de cheval et d’ânesse. Caractère hybride: chez les êtres vivants diploïdes, caractère que gouverne une paire de gènes allèles mutés l’un par rapport à l’autre. 2. Mots hybrides, formés de radicaux empruntés à des langues différentes. «Bigame», formé du latin «bis» et du grec «gamos», est un mot hybride. 3. Qui utilise à la fois le calcul numérique et le calcul analogique, en parlant d’un matériel informatique.

Mélusine : personnage fabuleux, fille d’une fée, qui pouvait se métamorphoser partiellement en serpent. Les romans de chevalerie et les légendes du Poitou font d’elle l’aïeule et la protectrice de la maison de Lusignan.

 

 

 

Et après Thiéfaine, voici les évocations en 5 chansons pour 4 artistes français de notre ami solipède…

 

GEORGES BRASSENS / PAUL FORT

1953

Le poème de Paul FORT mis en musique par Georges BRASSENS demeure aussi quelquechose des plus émouvants pour la poésie française, présenté traditionnelement aux enfants et formant à la mélancolie et au tragique.
Ainsi toute leur « relation » est magnifique… 

Document d’exception par cette étude liée ICI.

 

JACQUES BREL

Dans son écriture et interprétation florissante, le cheval est légion…! Cependant ces quelques vers, et cette chanson, qui m’émeuvent particulièrement, sur son ultime opus… « La ville s’endormait » [sorti en 1977 chez Barclay]… où l’on peut trouver un clin d’œil à Jean Ferrat  chahuté sur un désaccord misogyne du Grand Jacques à découvrir par soi-même.

« (…) et mon cheval boueux et mon cheval qui boit et moi qui le regarde (…) »

La ville s’endormait 
Et j’en oublie le nom 
Sur le fleuve en amont 

Un coin de ciel brûlait 
La ville s’endormait 
Et j’en oublie le nom
Et la nuit peu à peu
Et le temps arrêté
Et mon cheval boueux
Et mon corps fatigué
Et la nuit bleu à bleu
Et l’eau d’une fontaine
Et quelques cris de haine
Versés par quelques vieux
Sur de plus vieilles qu’eux
Dont le corps s’ensommeille

La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Et mon cheval qui boit
Et moi qui le regarde
Et ma soif qui prend garde
Qu’elle ne se voit pas
Et la fontaine chante
Et la fatigue plante
Son couteau dans mes reins
Et je fais celui-là
Qui est son souverain
On m’attend quelque part
Comme on attend le roi
Mais on ne m’attend point
Je sais depuis déjà
Que l’on meurt de hasard
En allongeant les pas

La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Il est vrai que parfois près du soir
Les oiseaux ressemblent à des vagues
Et les vagues aux oiseaux
Et les hommes aux rires
Et les rires aux sanglots
Il est vrai que souvent
La mer se désenchante
Je veux dire en cela
Qu’elle chante
D’autres chants
Que ceux que la mer chante
Dans les livres d’enfants
Mais les femmes toujours
Ne ressemblent qu’aux femmes
Et d’entre elles les connes
Ne ressemblent qu’aux connes
Et je ne suis pas bien sûr
Comme chante un certain
Qu’elles soient l’avenir de l’homme

La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait
La ville s’endormait
Et j’en oublie le nom
Et vous êtes passée
Demoiselle inconnue
À deux doigts d’être nue
Sous le lin qui dansait

 

 

 

BOby LAPOINTE

Une autre manière de célébrer la monture habituelle, comme je le conseillais en début ..: manger le pote ! Ici le clip MUSICOLOR. 18 oct. 1969 !

Et puis les deux originales de ce tourbillon de chanson française !

Boby Lapointe – Saucisson De Cheval n° 1 (1966) – YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=jjD9WzW6dK4

Bobby Lapointe – Saucisson de cheval n°2 – YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=byZ9b8Rastc
 

 

 

SEXY SUSHI

Et comment ne pas songer au superbe titre CHEVAL de Sexy Sushi en 2008 pour en terminer au trot !

Allons, c’est fini pour ce galop, ne vivez pas ferrés !

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Nietzsche est mort : « Dieu est mort »! (Ode à l’athéisme et Onfray)


« L’art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité. »

[F. Nietzsche]

 

 

En réhabilitant l’hédonisme, Michel Onfray rattache dans ses cycles de conférences Friedrich Nietzsche à Épicure, en passant par  Schopenhauer

 

Il existe, avec son Université Populaire de Caen, des cycles [baptisés CONTRE-HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE], répartis en au moins quinze saisons, comptant plus d’une quinzaine d’heures chacune. Michel Onfray dresse un travail colossal de lectures et compréhensions des philosophes grecs antiques et l’origine probable de leurs pensées venant d’Asie…, de l’invention du christianisme, de sa résistance intérieure médiévale, de Montaigne, jusqu’à la mort proclamée de dieu par Nietzsche, et les mentions à Martin Heidegger et Hannah Arendt (la liaison entre ce professeur encarté nazi dès 1933 et son élève allemande juive anti-sioniste, la mention du cas du procès de Eichmann) et des philosophes plus récents lors de ma dernière écoute.

Impressionnant, Michel Onfray parle avec simplicité et haute intelligibilité, rétablie des pans entiers de vérité par l’étude poussée de la philosophie. Le monde devient plus compréhensible ; est-ce donc une lutte anti-obscurantismes qu’il dresse à travers des siècles d’écriture (?).?

 

« La croyance que rien ne change provient soit d’une mauvaise vue, soit d’une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. » [F. Nietzsche]

 

Ses détracteurs aiment encore se réfugier derrière Freud, ou lui reprochent son athéisme, ou encore d’être nietzschéen (mais lui-même explique et expose tous les tenants de la pensée de Nietzsche comme ses suites et donc que rien ni personne ne peut être nietzschéen…)! [Dommage pour RMI’z qu’il ne parle pas encore de la relation ou de la compréhension de Nietzsche par Jim Morrison.]

Comme vous l’avez donc compris, son formidable travail avec l’Université Populaire de Caen est chronologique. Je disais son Université, mais d’autres bien sûr y enseignent. Une seizième saison s’ouvre pour Onfray depuis cet automne. Ce type de structure n’est pas sans rappeler le Collège de France en moins perché, ou moins pédant, selon.

 

[

  • Voici un exemple de critique que je n’approuve pas, bien écrit, je ne partage pas la même perception : Exergue en 2009.
  • A l’inverse, voici un sympathique écrit rennais qui me parle d’avantage : Unidivers.

]

 « L’un va auprès de son prochain, parce qu’il se cherche lui-même, et un autre parce qu’il aimerait se perdre. Votre mauvais amour pour vous-même fait pour vous de la solitude une prison. » [F. Nietzsche]

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Évidemment, malheureusement, cet article ne fais pas la promotion de la lecture et l’écriture des livres, activité principale de tous les intéressés cités, mais en effet celle de nos collègues France Culture qui relaient les conférences d’Onfray saison par saison. Par exemple, la saison 12 (la pensée post-nazie) disponible parmi d’autres posdcasts!

Enregistrés pour France Culture et édités par Frémeaux & associés, les cours de Michel Onfray à l’Université populaire de Caen font l’objet de coffrets de 13 CD audio. Pour le moment, 19 coffrets sont édités, soit les 10 premières années de l’UP de Caen.

« Ecce homo » [P. Pilate]

 Alors tout coïncide : non-existence de Jésus, mauvais traitement des stoïciens, les résistances au christianisme de l’intérieur, jusqu’à la mort de dieu et le concept du sur-homme…

A propos de surhomme, Onfray démontre véritablement le détournement dont s’est rendue coupable la propre sœur du philosophe allemand engagée dans la cause nazie. Elle caviarda, soustraya, ajouta pas mal de choses pour arriver à ce faux Nietzsche : « La volonté de puissance ».

Le surhomme n’est autre que « l’enfant » pour le dire vite, dernier moment des 3 temps d’« Ainsi parlait Zarathoustra » : le temps du « chameau », la jeunesse ployant sous le poids de la société pour y défier le désert, celui du « lion » entrant dans la force de l’age et de la Création, enfin de « l’enfant » en tant que dernier stade de sagesse et donc surhomme. Le surhomme est à comprendre déjà d’après la lecture de Schopenhauer, tel un être libre de dieu, surtout équilibré et hédoniste. Et puis nous ne saurions oublier et comprendre également le concept « d’éternel retour » comme ces cycles, ces vagues, sa propre résurrection possible en soi, en chaque homme.

L’homme, Nietzsche, selon Onfray, est celui qui prône l’équilibre humain (épicurien), passe de chrétienté à athéisme, philologue-philosophe et philo-sémite, tuant symboliquement ses idoles amis comme Wagner l’antisémite, comme le père qu’il n’a pas tué par lui-même, ce « Dieu est mort » ; il se méfie de la politique, du travail, du capitalisme, des États-Unis, des nihilismes européens ; il se veut être déterministe (sa réelle « volonté de puissance » : la vie est en puissance dans chacun, tout venant de Schopenhauer…) ; c’est super sidérant, intéressant… Voila comment ne jamais terminer l’évocation passionnée…

signé votre serviteur Dàrio.

 

« Être profond et sembler profond. — Celui qui se sait profond s’efforce d’être clair ; celui qui voudrait sembler profond à la foule s’efforce d’être obscur. » [F. Nietzsche]


 

Annexes :

 

« Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui. » [F. Nietzsche]

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