Archives pour l'étiquette 2016

Michel Buzon, facteur de mots et de sensations

L’homme se prénomme Michel et n’a pas l’âge canonique de son homologue journaliste Drucker, mais une production qui n’a rien à lui envier. Journaliste depuis 38 ans et auteur depuis 42 ans, celui qui travaille actuellement à France 3 Bourgogne / Franche-Comté a exercé à Strasbourg pour ce même canal télévisé, fidèlement, et puis aussi homme radiophonique pour France Bleue et intervenant chansonnier pour l’historique Radio BIP à Besançon toujours..!

Tout le respect que m’inspire cet homme m’incitait à lui poser quelques questions auxquelles il a bien voulu répondre, se prêtant gentiment au jeu du miroir, arroseur de journaliste arrosé ! ENTRE CURIEUX !

Ajoutons que Michel est référencé, excusez du peu, à la BNF …

 

Dàrio : Je t’ai connu au chant, sur la compilation anniversaire de Radio BIP (radio indépendante depuis 1977, les radios libres en France étant autorisées depuis 1981 !), alors que j’étais à Fréquence Amitié Vesoul au début des années 2000…  Quel est ton parcours ?

 MICHEL BUZON : Je suis d’abord « auteur » depuis l’adolescence. Premiers écrits en 1976 à 18 ans. L’idée d’en vivre me trotte alors dans la tête. Je choisis un métier qui ne m’éloignera pas trop de cette passion vitale. Ce sera le journalisme avec la volonté d’évoquer celles et ceux dont on parle peu, à l’envers de tout matraquage. Difficile… Études au CUEJ à Strasbourg. Premier stage à FR3 Besançon en 1978, premières piges à Strasbourg en 1979 et 1980. En poste à France 3 Franche-Comté (Bourgogne-Franche-Comté) depuis le 15 décembre 1981. Je bascule dans la chanson et le rock avec la mise en musique de mon livre « l’apprenti mortel sur la fréquence du poème pirate » en 1982.

Mis à part une chronique sur Radio France Besançon et quelques textes dans des revues, je suis resté ancré en poste à l’antenne de France 3 Franche-Comté. J’ai souvent été invité en tant que chanteur sur Radio Bip entre autres mais c’est tout.

 

Dàrio : As-tu des chiffres à donner quant à la quantité de reportages télé que tu as réalisé ?

MICHEL BUZON : Quelques chiffres : environ 3000-4000 reportages je pense. Présentation d’une douzaine de magazines d’informations ou culturels de 1982 à 2006 dont les plus emblématiques resteront « Jean’s » (magazine Rock) dans les années 80 et surtout « C’est signé » dont j’étais producteur exécutif dans les années 90, présenté en direct et en public le soir vers 23h avec de nombreux groupes en live ainsi que toute l’actualité du spectacle vivant (avec la complicité de mon camarade chroniqueur Thierry Binoche et du peintre Bruno Medjaldi). Plus de vingt ans de couverture des Eurockéennes.

Auteur de plusieurs documentaires dont récemment «  Galaxie Thiéfaine , supplément d’âme » (52 minutes) avec D. Debaralle, «  Carpe Diem, dans la cour d’Aldebert » ( 52 minutes avec D. Debaralle et «  Jongleurs de rêves, le chemin du cirque Plume » 26 minutes avec L. Brocard)

Dàrio :  Dans un article  RMIZ’ consacré à HFT, (le cheval…), un docu du début des années 1980 est réalisé par toi, que peux-tu en dire ? Tu as suivi HFT tout du long de sa carrière, racontes-nous cela ? ?

MICHEL BUZON : C’est un magazine de 13 minutes en 1982 avec un court entretien qui en dit déjà assez long sur sa personnalité et son rapport aux médias. On avait filmé trois titres de l’album «  Soleil cherche futur » dont deux en studio avec les musiciens « Soleil… » et «  Lorelei » et puis un clip un peu scénarisé en extérieur avec « Les dingues et les paumés (son premier en quelque sorte) avec de petits moyens. Nous l’avions tourné, avec Richard Macé, sur le site de l’ancienne usine de Moulin rouge dans le Jura, de nuit, avec les grandes cheminées qui n’existent plus ainsi qu’à l’ancienne prison de Dole.

Rubens, Saturne dévorant un de ses fils (détail).

Je me rappelle avoir «  sacrifié » un exemplaire des chants de Maldororjeté dans une flaque boueuse. J’ai récidivé en 1985 au Fort de Joux et à la Citadelle (Vauban, Besançon) pour «  Femme de Loth » (toujours avec R. Macé). Je joue dans ce clip l’ombre d’Hubert … et je tiens le chandelier de dos dans les souterrains.

Je l’ai toujours suivi sur de nombreuses tournées à différentes époques et nous étions souvent les seuls de la télé à mettre ses concerts (des extraits) en mémoire.

J’étais à Bercy en 98 pour ses 20 ans de carrière. Moment de grâce. Nous en avons fait un magazine de 13 minutes. Il n’acceptait que notre équipe en coulisses. Une confiance qu’il m’a toujours renouvelée jusqu’à évoquer son burn out dans un magazine que j’ai tourné en 2011 je crois (Premières balises après renaissance) et enfin jusqu’au documentaire de 2012 évoqué plus haut (produit par séquence SDP et FranceTV). Nous l’avons suivi en tournée dans toute la France avec Dominique Debaralle.

Pour moi, très jeune, la famille Thiéfaine à Dole, c’était déjà le père Thiéfaine, Maurice, qui faisait du théâtre amateur. Il travaillait dans une imprimerie de Dole avec mon grand-père ouvrier-typographe. Le nom circulait déjà dans mon entourage. Il y avait aussi le curé, le père Thiéfaine son oncle et puis un jour on m’a dit que le fils Thiéfaine chantait dans les cabarets. Je l’ai su par mon frère qui était au lycée avec le plus jeune frère d’Hubert.

Mon père et Hubert, sans se connaître, avaient un copain commun (qui est devenu proche de moi aussi). Il tenait un petit bar-restaurant près de la gare de Dole (mon père était cheminot).

C’est là que j’ai rencontré Hubert-Félix Thiéfaine pour la première fois au début des années 1980. Il avait signé cette fois quatre albums. Son succès auprès du public était grandissant et je sentais en lui une dimension vitale et une approche très singulière de l’écriture et de la musique. Je le voyais vraiment de ma «  famille » d’expression. Notre passion commune pour Léo Ferré a fait le reste. Une part d’énigme comme ses chansons avec des clefs littéraires, émotionnelles et picturales. Sauvage, introverti, écorché. J’étais très intimidé comme je le serai plus tard avec Ferré. Il est resté pour moi un grand frère, un modèle d’écriture et de comportement dans le show biz. Sans concession.

Dàrio :  Il y a tant d’artistes que tu as reporté, quels sont tes préférés ? ? ?

MICHEL BUZON : Mes influences en tant que chanteur, pour les français, Ferré donc en premier lieu, puis Thiéfaine, Gérard Manset énormément, Mama Béa Tékielski, Sanson aussi et enfin dans les sommets Christian Décamps et le groupe Ange qui ont été les premiers à établir une belle alchimie entre poésie et rock en France. Côté anglo-saxon, tout devant David Bowie (j’étais habillé en Pierrot lors de ma première tournée), les Beatles (Mac Cartney en tête) , les Stones, les Who, Neil Young, Patti Smith, Dylan… Mes belles rencontres de journaliste,… il y en a trop . Nougaro sûrement dans le théâtre tenu autrefois par son père à Besançon… Émouvant.

MICHEL BUZON : suite de la bio…: en fait depuis le site, il y a le blog qui donne des indications actualisées car techniquement je suis bloqué par le site. Donc, il faut renvoyer les lecteurs au site et au blog. Après « les odeurs de sainteté » , nous avons tourné avec Thierry Davoux qui a remplacé José Duarte à partir de 2008. C’est Thierry qui a signé les premiers arrangements de deux titres du futur album joint au livre «  carnets de déroute et petits bonheurs éparpillés » (2013). C’est ce livre qui m’a inspiré l’album entier. José Duarte est revenu et a signé l’essentiel des arrangements de « Dernier fou rire sur la banquise » paru en 2016, que nous  avons présenté dans des petits lieux. Je prépare actuellement un neuvième album entièrement consacré à Ferré pour cet automne. Un titre figure déjà sur « dernier fou rire ».

 J’ai présenté ce projet avec Ludo Mantion au piano le 27 avril dernier dans le cadre du festival «  Faites moins de bruit » sans micro, sans amplification pour les artistes ! C’était vraiment bien. Ça oblige à gérer son corps autrement. Ludo a enregistré et mixé entièrement le dernier CD. Pour finir, je viens de publier un nouveau recueil de nouvelles «  Histoires de rêves suspendus ». Je n’abandonne pas l’écriture.

Extrait de « Libertaire » du livre«  carnets de déroute et petits bonheurs éparpillés » (2013).

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Sont-ils des hommes..? Truffaz Quartet & Sauce Combo / + PAPER IS NOT DEAD/ Besançon La Rodia 7/4/16

ticketgriffe

« (…) belle cuite (…) » ou plutôt belle écoute… Belle écriture d’Erik (trompette) et petit mot de Cello (basse & base)…
La citation (à peu près) d’un technicien du son du public : « C’est un live formidable, mais tellement, que l’on a envie de l’écouter dans son canapé, au salon, dans un état de planeur… » ; c’est pas faux !

JINGLE :


DSC01844Revenons au prochain rendez-vous entamé il y a peu…:paper
 à la rencontre de Mathieu, présentation de « paper is not DEAD # 2 », festival original…

5 minutes d’entretien.


 

En première partie nous avons eu la joie de voir, entendre, puis rencontrer ensuite SAUCE COMBO (Jean-Marc, Tom et Victor)… En premier lieu, les 10 dernières minutes du live en écoute, puis l’entretien sur fond sonore de The Chikitas pour publicité de ce groupe helvète punk.

 Donc en résumé après cette reprise de Led Zeppelin & les dires de Tom Moretti  que leur souhaiter ? :

« … y’en reste un peu au fond, tu rajoutes un peu d’eau, tu touilles et c’est reparti » !

Pour leur groove et leur jazz-rock terrible !


VENONS-EN à ERIK TRUFFAZ QUARTET…!

Trompette d’Erik Truffaz, basse de Marcelo Guiliani, claviers de Benoît Corboz et batterie d’Athur Hnatek (pour l’album, ce soir là exception avec un batteur remplaçant, Alberto Malo, mercenaire et ami, pour palier à l’absence d’Arthur).

Concernant l’album dont le 33 tours enrichit ma collection et fait un heureux auditeur comblé, tout est très bien écrit sur le site de Truffaz sur lequel la description est parfaite :

Marc Erbetta, le batteur historique du groupe, cède désormais sa place à du sang neuf en la personne d’Arthur Hnatek, jeune musicien émigré depuis plusieurs années à New York et qui officie notamment avec Tigran Hamasyan derrière les fûts.

Nouvelles influences aussi, suite à la collaboration scénique avec la compagnie de danse Sud-Africaine VUYANI, et le spectacle KUDU qu’ils ont monté et tourné ensemble ces deux dernières années.

Toujours à la frontière ténue du Jazz et de la Pop instrumentale, toujours sur le fil, entre originalité et accessibilité, le ERIK TRUFFAZ QUARTET, fidèle à une tradition établie depuis de nombreux albums, invite deux voix à cette communion des mots et des notes : Rokia Traoré (victoire de la musique 2009) et Oxmo Puccino (victoire de la musique 2010 et 2013).

La chanteuse malienne viendra envoûter trois chansons de son timbre doux et mystérieux, alors que Oxmo Puccino, ami de longue date que l’on trouvait déjà sur le dvd « Paris Tour », posera sa voix sur un titre.
Deux personnages, deux artistes, deux caractères vocaux diamétralement opposés, que la musique du ERIK TRUFFAZ QUARTET, jouant sur les osmoses autant que les contrastes, va pourtant réunir et fusionner.

Une métamorphose en douceur qui donnera naissance à un nouvel album à paraître chez Parlophone en janvier 2016 et qu’il vous sera possible de retrouver en live le 17 novembre 2015 aux Théâtre des Bouffes Du Nord à Paris. puis en tournée dans toute l’Europe.

 

 Place à l’entretien donné au pied levé à l’issue des balances avec Marcello Guiliani  dit CELLO (base-basse) et Erik Truffaz en 4 parties :

Nous faisons référence au sujet de P. Vandel sur France-Info, à écouter car sympathique…
En « off », Erik me confiera que Vesoul fut sa deuxième date de live hors Suisse au début des années 1990’s … à l’Hôtel du Nord… Les années 1990’s c’est tout à fait là que je l’emmène en début d’entretien, nous évoquons le fake avec Amon Tobin, les vraies collaborations avec Sly Johnson, Mounir Troudi, Rokia Traoré… Il est question aussi du directeur de la salle Rodia de Besançon, Manou Comby, présent dès le début pour Erik… mais aussi d’HFT pour Cello participant à l’album Suppléments de Mensonge… Et enfin côté conseils musicaux retenons en lien Selah Sue qu’Erik Truffaz cite, venue de Belgique, je vous laisse chercher les bons conseils de Cello..!

 Et puis nous évoquons la scène excellemment filmée et enregistrée le 17 novembre 2015 aux Théâtre des Bouffes Du Nord à Paris (Festival Worldstock) le voici en entier :


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