"L'avantage de la radio sur le cinéma, c'est qu'à la radio l'écran est plus large." Orson WELLES. _________<<<——<< média tout culturel poético-philosophique >>——>>>_________
L’homme se prénomme Michel et n’a pas l’âge canonique de son homologue journaliste Drucker, mais une production qui n’a rien à lui envier. Journaliste depuis 38 ans et auteur depuis 42 ans, celui qui travaille actuellement à France 3 Bourgogne / Franche-Comté a exercé à Strasbourg pour ce même canal télévisé, fidèlement, et puis aussi homme radiophonique pour France Bleue et intervenant chansonnier pour l’historique Radio BIP à Besançon toujours..!
Tout le respect que m’inspire cet homme m’incitait à lui poser quelques questions auxquelles il a bien voulu répondre, se prêtant gentiment au jeu du miroir, arroseur de journaliste arrosé ! ENTRE CURIEUX !
Dàrio : Je t’ai connu au chant, sur la compilation anniversaire de Radio BIP (radio indépendante depuis 1977, les radios libres en France étant autorisées depuis 1981 !), alors que j’étais à Fréquence Amitié Vesoul au début des années 2000… Quel est ton parcours ?
MICHEL BUZON : Je suis d’abord « auteur » depuis l’adolescence. Premiers écrits en 1976 à 18 ans. L’idée d’en vivre me trotte alors dans la tête. Je choisis un métier qui ne m’éloignera pas trop de cette passion vitale. Ce sera le journalisme avec la volonté d’évoquer celles et ceux dont on parle peu, à l’envers de tout matraquage. Difficile… Études au CUEJ à Strasbourg. Premier stage à FR3 Besançon en 1978, premières piges à Strasbourg en 1979 et 1980. En poste à France 3 Franche-Comté (Bourgogne-Franche-Comté) depuis le 15 décembre 1981. Je bascule dans la chanson et le rock avec la mise en musique de mon livre « l’apprenti mortel sur la fréquence du poème pirate » en 1982.
Dàrio : As-tu des chiffres à donner quant à la quantité de reportages télé que tu as réalisé ?
MICHEL BUZON : Quelques chiffres : environ 3000-4000 reportages je pense. Présentation d’une douzaine de magazines d’informations ou culturels de 1982 à 2006 dont les plus emblématiques resteront « Jean’s » (magazine Rock) dans les années 80 et surtout « C’est signé » dont j’étais producteur exécutif dans les années 90, présenté en direct et en public le soir vers 23h avec de nombreux groupes en live ainsi que toute l’actualité du spectacle vivant (avec la complicité de mon camarade chroniqueur Thierry Binoche et du peintre Bruno Medjaldi). Plus de vingt ans de couverture des Eurockéennes.
Dàrio :Dans un article RMIZ’ consacré à HFT, (le cheval…), un docu du début des années 1980 est réalisé par toi, que peux-tu en dire ? Tu as suivi HFT tout du long de sa carrière, racontes-nous cela ? ?
MICHEL BUZON : C’est un magazine de 13 minutes en 1982 avec un court entretien qui en dit déjà assez long sur sa personnalité et son rapport aux médias. On avait filmé trois titres de l’album « Soleil cherche futur » dont deux en studio avec les musiciens « Soleil… » et « Lorelei » et puis un clip un peu scénarisé en extérieur avec « Les dingues et les paumés (son premier en quelque sorte) avec de petits moyens. Nous l’avions tourné, avec Richard Macé, sur le site de l’ancienne usine de Moulin rouge dans le Jura, de nuit, avec les grandes cheminées qui n’existent plus ainsi qu’à l’ancienne prison de Dole.
Rubens, Saturne dévorant un de ses fils (détail).
Je me rappelle avoir « sacrifié » un exemplaire des chants de Maldoror, jeté dans une flaque boueuse. J’ai récidivé en 1985 au Fort de Joux et à la Citadelle (Vauban, Besançon) pour « Femme de Loth » (toujours avec R. Macé). Je joue dans ce clip l’ombre d’Hubert … et je tiens le chandelier de dos dans les souterrains.
Je l’ai toujours suivi sur de nombreuses tournées à différentes époques et nous étions souvent les seuls de la télé à mettre ses concerts (des extraits) en mémoire.
J’étais à Bercy en 98 pour ses 20 ans de carrière. Moment de grâce. Nous en avons fait un magazine de 13 minutes. Il n’acceptait que notre équipe en coulisses. Une confiance qu’il m’a toujours renouvelée jusqu’à évoquer son burn out dans un magazine que j’ai tourné en 2011 je crois (Premières balises après renaissance) et enfin jusqu’au documentaire de 2012 évoqué plus haut (produit par séquence SDP et FranceTV). Nous l’avons suivi en tournée dans toute la France avec Dominique Debaralle.
Pour moi, très jeune, la famille Thiéfaine à Dole, c’était déjà le père Thiéfaine, Maurice, qui faisait du théâtre amateur. Il travaillait dans une imprimerie de Dole avec mon grand-père ouvrier-typographe. Le nom circulait déjà dans mon entourage. Il y avait aussi le curé, le père Thiéfaine son oncle et puis un jour on m’a dit que le fils Thiéfaine chantait dans les cabarets. Je l’ai su par mon frère qui était au lycée avec le plus jeune frère d’Hubert.
Mon père et Hubert, sans se connaître, avaient un copain commun (qui est devenu proche de moi aussi). Il tenait un petit bar-restaurant près de la gare de Dole (mon père était cheminot).
C’est là que j’ai rencontré Hubert-Félix Thiéfaine pour la première fois au début des années 1980. Il avait signé cette fois quatre albums. Son succès auprès du public était grandissant et je sentais en lui une dimension vitale et une approche très singulière de l’écriture et de la musique. Je le voyais vraiment de ma « famille » d’expression. Notre passion commune pour Léo Ferré a fait le reste. Une part d’énigme comme ses chansons avec des clefs littéraires, émotionnelles et picturales. Sauvage, introverti, écorché. J’étais très intimidé comme je le serai plus tard avec Ferré. Il est resté pour moi un grand frère, un modèle d’écriture et de comportement dans le show biz. Sans concession.
Dàrio : Il y a tant d’artistes que tu as reporté, quels sont tes préférés ? ? ?
MICHEL BUZON : Mes influences en tant que chanteur, pour les français, Ferré donc en premier lieu, puis Thiéfaine, Gérard Manset énormément, Mama Béa Tékielski, Sanson aussi et enfin dans les sommets Christian Décamps et le groupe Ange qui ont été les premiers à établir une belle alchimie entre poésie et rock en France. Côté anglo-saxon, tout devant David Bowie (j’étais habillé en Pierrot lors de ma première tournée), les Beatles (Mac Cartney en tête) , les Stones, les Who, Neil Young, Patti Smith, Dylan… Mes belles rencontres de journaliste,… il y en a trop . Nougaro sûrement dans le théâtre tenu autrefois par son père à Besançon… Émouvant.
MICHEL BUZON : suite de la bio…: en fait depuis le site, il y a le blog qui donne des indications actualisées car techniquement je suis bloqué par le site. Donc, il faut renvoyer les lecteurs au site et au blog. Après « les odeurs de sainteté » , nous avons tourné avec Thierry Davoux qui a remplacé José Duarte à partir de 2008. C’est Thierry qui a signé les premiers arrangements de deux titres du futur album joint au livre « carnets de déroute et petits bonheurs éparpillés » (2013). C’est ce livre qui m’a inspiré l’album entier. José Duarte est revenu et a signé l’essentiel des arrangements de « Dernier fou rire sur la banquise » paru en 2016, que nous avons présenté dans des petits lieux. Je prépare actuellement un neuvième album entièrement consacré à Ferré pour cet automne. Un titre figure déjà sur « dernier fou rire ».
J’ai présenté ce projet avec Ludo Mantion au piano le 27 avril dernier dans le cadre du festival « Faites moins de bruit » sans micro, sans amplification pour les artistes ! C’était vraiment bien. Ça oblige à gérer son corps autrement. Ludo a enregistré et mixé entièrement le dernier CD. Pour finir, je viens de publier un nouveau recueil de nouvelles « Histoires de rêves suspendus ». Je n’abandonne pas l’écriture.
Extrait de « Libertaire » du livre« carnets de déroute et petits bonheurs éparpillés » (2013).
Retour aux bonnes habitudes, celles de célébrer l’artiste qui a inspiré ce média… Ainsi, l’idée apparaît comme évidence : les citations et représentations du cheval dans l’œuvre d’Hubert-Félix Thiéfaine..! Quelle idée ! Malheureusement cet article restera une ébauche et pas une thèse étudiante… Sans logiciel analysant toutes les paroles des chansons de l’homme, nous nous pencherons sur un simple surf lié à certaines connexions de souvenirs de textes marquants.
C’est un nouvel angle d’attaque de notre icône Mongol commun comme nous l’avons fait avec calendriers ou thèmes du parrain virtuel RMI’Z, passion commune des fondateurs Ertzin et moi-même votre humble serviteur…
Taille comparée entre un poney Shetland et un cheval de selle.
Ma grande idée du présent serait de défendre le vin biodynamique contre les sulfites, à l’image de la célébration du « cheval, compagnon de labeur » à la charrue dans la vigne, par exemple… Ainsi je replace le canasson en meilleur ami de l’homme au détriment du descendant du loup…
Cet aparté me tient à cœur :
« Le cheval compagnon de labeur » évoque le passé, ce fut une exposition aux Archives départementales de la Haute-Saône, un livre s’y rapportant et une série d’entretiens audios que j’eus avec un très ancien de Colombier en semi patois… où celui-ci m’évoquait l’importance et la valeur dans l’agriculture ou le transport de l’équidé avant et pendant la Seconde Guerre Mondiale, réquisitionné d’office plutôt que le bœuf dans ce village par les allemands occupants. Le plan Marshall, l’avènement du tracteur américain, l’assassinat de l’agriculture a épuisé le cheval et l’agriculteur… donc tous les atouts du continent européen…
Schéma des parties externes du cheval.
Et puis si le cheval est un ami, bien élevé, bien nourri et aimé alors on peut le manger ! Miam ! C’est aussi de l’amour ! Ne soyons pas hypocrites, nous avons été formatés dès notre enfance à cette éventualité avec le copain Poulain ! Ah ah!
Bref, trêve d’avis personnels, revenons à nos moutons, ou plutôt notre sujet annoncé, sans s’égarer.
LE Cheval CHEZ HFT :
1980:
SCORBUT :[chanson mignonne, tradition paillarde, pour les filles de la Rochelle ! ] à 2minutes 20 : « (…) cheval deux trois » référence au Cheval de Troie dans la construction musical du morceau…: 1, 2, 3, quatre …!
Nous aurions pu évoquer avant ce titre sur l’album précédent « la fille du coupeur de joint » fameuse « (…) sur un chariot chargé de paille, sur un chariot chargé de foin (…) » que l’on présumerait tiré par un équidé… Tout cela pour finir à « (…) pédaler dans les nuages au milieu des petits lapins (…) », lapin qui pourrait être un animal totem tout autant comme dans l’intro de la chanson « comme un chien dans un cimetière » … etc… [Et côté bestiaire, gros faible pour le dernier album avec « En remontant le fleuve » et cette idée saumonée de la vie…].
1982:
LES DINGUES ET LES PAUMÉS :
« (…) mon cheval écorché
m’appelle au fond d’un bar (…) »
Voici une mystérieuse évocation et il faut absolument ne pas tout expliquer et entretenir des mystères ici-bas….
Document de choix, exceptionnel, par notre ami collègue Michel Buzon…
Courte interview de Thiéfaine par Michel Buzon + CLIP « Les Dingues et les Paumés » 1982 (extrait de l’album « Soleil Cherche Futur » : https://itunes.apple.com/fr/album/sol…) Paroles : Hubert-Félix Thiéfaine / Musique : Claude Mairet (arrangements, guitare, percussions électroniques & choeurs) / Orgue et piano Fender : Gilles Kusméruck
Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies Dans leurs chambres blindées, leurs fleurs sont carnivores Et quand leurs monstres crient trop près de la sortie, Ils accouchent de scorpions et pleurent des mandragores Et leurs aéroports se transforment en bunkers, À quatre heures du matin derrière un téléphone Quand leurs voix qui s’appellent se changent en revolvers Et s’invitent à calter en se gueulant « come on ! »
Les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie Et se font boire le sang de leurs visions perdues Et dans leurs yeux-mescal masquant leur nostalgie Ils voient se dérouler la fin d’une inconnue Ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine, Crachant l’amour-folie de leurs nuits-métropoles Ils croient voir venir dieu ils relisent Hölderlin Et retombent dans leurs bras glacés de baby-doll
Les dingues et les paumés se traînent chez les Borgia Suivis d’un vieil écho jouant du rock ‘n’ roll Puis s’enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night, Essayant d’accrocher un regard à leur khôl Et lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé, Ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins Et sont comme les joueurs courant décapités Ramasser leurs jetons chez les dealers du coin
Les dingues et les paumés s’arrachent leur placenta Et se greffent un pavé à la place du cerveau Puis s’offrent des mygales au bout d’un bazooka En se faisant danser jusqu’au dernier mambo Ce sont des loups frileux au bras d’une autre mort, Piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal Ils ont cru s’enivrer des chants de Maldoror Et maintenant, ils s’écroulent dans leur ombre animale
Les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte Sur l’hôtel enfumé de leurs fibres nerveuses Puis ils disent à leur reine en riant du boycott : « La solitude n’est plus une maladie honteuse Reprends tes walkyries pour tes valseurs maso Mon cheval écorché m’appelle au fond d’un bar Et cet ange qui me gueule : « Viens chez moi, mon salaud » M’invite à faire danser l’aiguille de mon radar
SOLEIL CHERCHE FUTUR :
« (…) et je traine les PMU avec ma gueule de bois (…) »
2001:
LES FASTES DE LA SOLITUDE (album « Défloration 13″) :
« (…) Joseph d’Arimathie & Uther Pendragon Chevauchent de vieilles juments au bord de l’extinction (…)«
Joseph d’Arimathie & Uther Pendragon ces deux personnages sont imaginaires, qu’en est-il alors de leurs vieilles femelles cheval..? Je vous laisse imaginer une extinction légendaire !
Pour ce titre est également question de Dürer et de sa gravure « Le chevalier, la mort & le diable », mais nous revenons plus loin dans cette page à propos du « DICOTHIÉFAINE »…
Les fleurs de rêve obscur secrètent de noirs parfums Dans la féerie marbrée des crépuscules forains Théâtre d’harmonie / panorama lunaire Aux délicieuses lenteurs de cortège funéraire Où les âmes nuageuses nimbées de sortilèges S’évaporent dans l’ivresse glacée d’un ciel de neige Banquises phosphorescentes & bleue mélancolie Qui projette ses violons sur d’étranges rhapsodies Aux étranges accords sous d’étranges latitudes Qui te révèlent les fastes de la solitude
Les femmes-oiseaux perdues dans leurs sombres dimanches Ont sorti leurs précieux colliers de souris blanches & dansent la sarabande frivole des courtisanes A la mémoire d’amants noyés dans leurs arcanes Odeurs de mandarine & rafales de cannelle Mélodies cristallines & vapeurs d’arc-en-ciel Là–bas sous un tilleul, à l’ombre d’une fontaine Notre-Dame de la nuit distribue l’oxygène & le septième cercle de la béatitude
Te révèle les fastes de la solitude
La princesse aux camées fait blinder sa pâleur Pour franchir les spirales du miroir intérieur Pétales rapaces d’une hydre aux yeux de tarentule Dans le tumultueux chaos des particules Mandalas schizoïdes & soupirs féminins Sur les claviers bulbeux des orages clandestins Sépultures de valium pour voyageurs-vampires Errant dans les sargasses d’un océan martyr & le doute qui ravage même tes incertitudes Te révèle les fastes de la solitude Joseph d’Arimathie & Uther Pendragon Chevauchent de vieilles juments au bord de l’extinction & cherchent l’asile de nuit au milieu des pylônes Rouges-iguane & oranges brûlés des soirs d’automne Leurs druides au bec-bunzène en livrées de valets Te préparent un cocktail dans leurs tubes à essai Plus rapide qu’une Aston dans les mains de Shelby Tu reprends l’avantage au treizième Martini & l’ineffable attrait pour les bars d’altitude Te révèle les fastes de la solitude
Le chevalier, la mort & le diable s’enfuient Des pinceaux de Dürer pour absorber la nuit Tandis que Mélusine aux longs cheveux défaits T’organise une party dans la brume des marais & dessine sur ton membre une cartographie Des ténèbres où t’attendent quelques maillons maudits Puis traverse le désert jusqu’à la Thébaïde Où la fée méridienne de tes éphémérides Extirpant ton sourire poisseux de l’habitude Te révèle les fastes de la solitude
Et à propos d’Uther Pendragon, dans notre culture populaire moderno-télévisée, comment ne pas songer au formidable travail d’Alexandre Astier…: KAAMELOTT !!!
2005:
CONFESSION D’UN NEVER BEEN (album « Scandale Mélancolique« ) :
Si cet article est né c’est bien sûr pour ce titre issu du dernier album … »Amour désafecté« .
Il y a cette image désuète de chevaux, saisis en pleine course, « au pied de l’arc en ciel »… Comment ne pas voir ce papier peint ou calendrier des postes des années 1970-80 en couleurs…(?) comme renvoyant au titre « Médiocratie » du même album mais avec un soleil glorieux …
« (…) devant toutes ces news qui nous soûlent ces flashs qui nous anesthésient DJ God a perdu la boule & mixe à l’envers nos envies devons-nous croire à un réveil dans l’au-delà des jours fériés avec la photo du soleil brillant sur nos calendriers ? (…) »
La chose dite abstraite, métaphore nostalgique, est embellie par l’art d’écriture de monsieur H-F THiéfaine… La musique signée J-P NATAF n’en fait pas trop, dosant ce qu’il faut pour nous transporter dans cette course désertique rythmée et mélodique. Aucun apitoiement, juste un constat sans drame d’une expérience de vie aussi rodée fut elle.
Auteur: Hubert-Félix Thiéfaine
Compositeur: Jean-Philippe Nataf
Editeurs: Lilith Erotica,Malifusic
les chevaux sont partis courir là-bas au pied de l’arc en ciel ils emportent le souvenir de nos baisers chargés de fiel les chevaux sont partis courir je crois que je vais faire pareil
la rouille fait grincer les couleurs dans le matin à contre-jour nos regards en apesanteur fixent le point de non retour la rouille fait grincer les couleurs & bloque les issues de secours
c’est juste la fin maintenant d’une histoire qui tombe en poussière c’est juste la fin maintenant d’un amour sinistre & désert
inutile de nous retourner sur les raisons de nos mensonges de nos certitudes incrustées au plus profond creux de nos songes inutile de nous retourner sur le mal caché qui nous ronge
c’est juste la fin maintenant d’une histoire qui tombe en poussière c’est juste la fin maintenant d’un amour sinistre & désert c’est juste la fin maintenant d’une histoire qui tombe en poussière c’est juste la fin maintenant juste la fin maintenant
les chevaux sont partis courir là-bas au pied de l’arc en ciel les chevaux sont partis courir je crois que je vais faire pareil
En « C », pas d’entrée « cheval », on passe de « Chancre » à « Chirouble »…:
Chancre : 1. Ulcération qui marque le début de certaines infections (maladies vénériennes, maladies infectieuses). Chancre syphilitique, lépreux. Chancre mou: chancrelle. 2. Maladie des arbres, provoquée par un champignon, qui détruit l’écorce et réduit le bois en pourriture. Syn. ulcère.
Chirouble : Cru du Beaujolais.
Avant « Ch » on trouve le très intérressant Caroussel :
Carrousel : n. m. 1. Tournoi, parade où des cavaliers exécutent des joutes, des courses, des exercices divers. Lieu où se donne un carrousel. Un carrousel bruyant d’automobiles. 2. Dispositif de manutention constitué par un plateau, des éléments, etc., tournant autour d’un axe vertical. Carrousel de distribution des bagages d’une aérogare.
Puis on peut aussi s’amuser à trouver ces définitions suivantes :
Licorne : 1. Animal fabuleux, cheval à longue corne unique implantée au milieu du chanfrein. 2. Licorne de mer : narval.
Dürer : (Albrecht) (Nuremberg, 1471 id., 1528), peintre et graveur allemand. Unissant styles italien et flamand, il est le type même de l’homme de la Renaissance, tourmenté toutefois par l’inquiétude religieuse. Bien qu’il soit un coloriste raffiné (l’Adoration de la Sainte Trinité, 1511), le graveur surpasse le peintre et l’aquarelliste par la précision et la force de son dessin: 15 planches de l’Apocalypse (bois, 1498); le Chevalier, la Mort et le Diable; Saint Jérôme dans sa cellule et Mélancolia (cuivres, 1513-1514).
Duerer – Ritter, Tod und Teufel (Der Reuther)
Enfin il est fait référence aux mots « cheval » et « chevalerie » ici aussi :
Hybride : 1. Animal ou végétal qui résulte du croisement de deux sujets d’espèces différentes. Le bardot est un hybride de cheval et d’ânesse. Caractère hybride: chez les êtres vivants diploïdes, caractère que gouverne une paire de gènes allèles mutés l’un par rapport à l’autre. 2. Mots hybrides, formés de radicaux empruntés à des langues différentes. «Bigame», formé du latin «bis» et du grec «gamos», est un mot hybride. 3. Qui utilise à la fois le calcul numérique et le calcul analogique, en parlant d’un matériel informatique.
Mélusine : personnage fabuleux, fille d’une fée, qui pouvait se métamorphoser partiellement en serpent. Les romans de chevalerie et les légendes du Poitou font d’elle l’aïeule et la protectrice de la maison de Lusignan.
Et après Thiéfaine, voici les évocations en 5 chansons pour 4 artistes français de notre ami solipède…
GEORGES BRASSENS / PAUL FORT
1953
Le poème de Paul FORT mis en musique par Georges BRASSENS demeure aussi quelquechose des plus émouvants pour la poésie française, présenté traditionnelement aux enfants et formant à la mélancolie et au tragique. Ainsi toute leur « relation » est magnifique…
Dans son écriture et interprétation florissante, le cheval est légion…! Cependant ces quelques vers, et cette chanson, qui m’émeuvent particulièrement, sur son ultime opus… « La ville s’endormait » [sorti en 1977 chez Barclay]… où l’on peut trouver un clin d’œil à Jean Ferrat chahuté sur un désaccord misogyne du Grand Jacques à découvrir par soi-même.
« (…) et mon cheval boueux et mon cheval qui boit et moi qui le regarde (…) »
La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Sur le fleuve en amont
Un coin de ciel brûlait La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Et la nuit peu à peu Et le temps arrêté Et mon cheval boueux Et mon corps fatigué Et la nuit bleu à bleu Et l’eau d’une fontaine Et quelques cris de haine Versés par quelques vieux Sur de plus vieilles qu’eux Dont le corps s’ensommeille
La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Et mon cheval qui boit Et moi qui le regarde Et ma soif qui prend garde Qu’elle ne se voit pas Et la fontaine chante Et la fatigue plante Son couteau dans mes reins Et je fais celui-là Qui est son souverain On m’attend quelque part Comme on attend le roi Mais on ne m’attend point Je sais depuis déjà Que l’on meurt de hasard En allongeant les pas
La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Il est vrai que parfois près du soir Les oiseaux ressemblent à des vagues Et les vagues aux oiseaux Et les hommes aux rires Et les rires aux sanglots Il est vrai que souvent La mer se désenchante Je veux dire en cela Qu’elle chante D’autres chants Que ceux que la mer chante Dans les livres d’enfants Mais les femmes toujours Ne ressemblent qu’aux femmes Et d’entre elles les connes Ne ressemblent qu’aux connes Et je ne suis pas bien sûr Comme chante un certain Qu’elles soient l’avenir de l’homme
La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Sur le fleuve en amont Un coin de ciel brûlait La ville s’endormait Et j’en oublie le nom Et vous êtes passée Demoiselle inconnue À deux doigts d’être nue Sous le lin qui dansait
Michel Buzon, journaliste pour France 3 Bourgogne Franche-Comté, a prévu de nous ravir par l’intermédiaire de sa chaîne et la diffusion de « Jongleurs de rêves« (documentaire de 26minutes sur le fameux cirque comtois/mondial créé en 1982 et en cessation d’activité avec sa dernière tournée actuelle) ; déjà diffusé dimanche 11 juin 2017 11h30.
C’était à la salle de la Rodia de Besançon ce mercredi que France3 a choisi de présenter au public bisontin en avant-première ce reportage. À ce propos chapeau et merci à Clémence Baverel, chargée de communication de la chaîne, pour son travail d’organisation et d’accueil…!
Alors retrouvons ce reportage audio, descriptif de ce docu vidéo, avec ce lecteur à déguster pour une dizaine de minutes, avec les explications par le menu de Michel Buzon…
En complément, 2 articles intéressants toujours avec France 3 Bourgogne / Franche-Comté :