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Nietzsche est mort : « Dieu est mort »! (Ode à l’athéisme et Onfray)


« L’art nous est donné pour nous empêcher de mourir de la vérité. »

[F. Nietzsche]

 

 

En réhabilitant l’hédonisme, Michel Onfray rattache dans ses cycles de conférences Friedrich Nietzsche à Épicure, en passant par  Schopenhauer

 

Il existe, avec son Université Populaire de Caen, des cycles [baptisés CONTRE-HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE], répartis en au moins quinze saisons, comptant plus d’une quinzaine d’heures chacune. Michel Onfray dresse un travail colossal de lectures et compréhensions des philosophes grecs antiques et l’origine probable de leurs pensées venant d’Asie…, de l’invention du christianisme, de sa résistance intérieure médiévale, de Montaigne, jusqu’à la mort proclamée de dieu par Nietzsche, et les mentions à Martin Heidegger et Hannah Arendt (la liaison entre ce professeur encarté nazi dès 1933 et son élève allemande juive anti-sioniste, la mention du cas du procès de Eichmann) et des philosophes plus récents lors de ma dernière écoute.

Impressionnant, Michel Onfray parle avec simplicité et haute intelligibilité, rétablie des pans entiers de vérité par l’étude poussée de la philosophie. Le monde devient plus compréhensible ; est-ce donc une lutte anti-obscurantismes qu’il dresse à travers des siècles d’écriture (?).?

 

« La croyance que rien ne change provient soit d’une mauvaise vue, soit d’une mauvaise foi. La première se corrige, la seconde se combat. » [F. Nietzsche]

 

Ses détracteurs aiment encore se réfugier derrière Freud, ou lui reprochent son athéisme, ou encore d’être nietzschéen (mais lui-même explique et expose tous les tenants de la pensée de Nietzsche comme ses suites et donc que rien ni personne ne peut être nietzschéen…)! [Dommage pour RMI’z qu’il ne parle pas encore de la relation ou de la compréhension de Nietzsche par Jim Morrison.]

Comme vous l’avez donc compris, son formidable travail avec l’Université Populaire de Caen est chronologique. Je disais son Université, mais d’autres bien sûr y enseignent. Une seizième saison s’ouvre pour Onfray depuis cet automne. Ce type de structure n’est pas sans rappeler le Collège de France en moins perché, ou moins pédant, selon.

 

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  • Voici un exemple de critique que je n’approuve pas, bien écrit, je ne partage pas la même perception : Exergue en 2009.
  • A l’inverse, voici un sympathique écrit rennais qui me parle d’avantage : Unidivers.

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 « L’un va auprès de son prochain, parce qu’il se cherche lui-même, et un autre parce qu’il aimerait se perdre. Votre mauvais amour pour vous-même fait pour vous de la solitude une prison. » [F. Nietzsche]

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Évidemment, malheureusement, cet article ne fais pas la promotion de la lecture et l’écriture des livres, activité principale de tous les intéressés cités, mais en effet celle de nos collègues France Culture qui relaient les conférences d’Onfray saison par saison. Par exemple, la saison 12 (la pensée post-nazie) disponible parmi d’autres posdcasts!

Enregistrés pour France Culture et édités par Frémeaux & associés, les cours de Michel Onfray à l’Université populaire de Caen font l’objet de coffrets de 13 CD audio. Pour le moment, 19 coffrets sont édités, soit les 10 premières années de l’UP de Caen.

« Ecce homo » [P. Pilate]

 Alors tout coïncide : non-existence de Jésus, mauvais traitement des stoïciens, les résistances au christianisme de l’intérieur, jusqu’à la mort de dieu et le concept du sur-homme…

A propos de surhomme, Onfray démontre véritablement le détournement dont s’est rendue coupable la propre sœur du philosophe allemand engagée dans la cause nazie. Elle caviarda, soustraya, ajouta pas mal de choses pour arriver à ce faux Nietzsche : « La volonté de puissance ».

Le surhomme n’est autre que « l’enfant » pour le dire vite, dernier moment des 3 temps d’« Ainsi parlait Zarathoustra » : le temps du « chameau », la jeunesse ployant sous le poids de la société pour y défier le désert, celui du « lion » entrant dans la force de l’age et de la Création, enfin de « l’enfant » en tant que dernier stade de sagesse et donc surhomme. Le surhomme est à comprendre déjà d’après la lecture de Schopenhauer, tel un être libre de dieu, surtout équilibré et hédoniste. Et puis nous ne saurions oublier et comprendre également le concept « d’éternel retour » comme ces cycles, ces vagues, sa propre résurrection possible en soi, en chaque homme.

L’homme, Nietzsche, selon Onfray, est celui qui prône l’équilibre humain (épicurien), passe de chrétienté à athéisme, philologue-philosophe et philo-sémite, tuant symboliquement ses idoles amis comme Wagner l’antisémite, comme le père qu’il n’a pas tué par lui-même, ce « Dieu est mort » ; il se méfie de la politique, du travail, du capitalisme, des États-Unis, des nihilismes européens ; il se veut être déterministe (sa réelle « volonté de puissance » : la vie est en puissance dans chacun, tout venant de Schopenhauer…) ; c’est super sidérant, intéressant… Voila comment ne jamais terminer l’évocation passionnée…

signé votre serviteur Dàrio.

 

« Être profond et sembler profond. — Celui qui se sait profond s’efforce d’être clair ; celui qui voudrait sembler profond à la foule s’efforce d’être obscur. » [F. Nietzsche]


 

Annexes :

 

« Veux-tu avoir la vie facile ? Reste toujours près du troupeau, et oublie-toi en lui. » [F. Nietzsche]

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