Archives quotidiennes : 9 octobre 2014

MEC ! LEPREST-PERREAU-TORRETON !

« MEC ! » PHILIPPE TORRETON

DIT LES MOTS D’ALLAIN LEPREST

AVEC EDWARD PERRAUD

affiche

 

« Dire du «Leprest» comme on dirait du «Rimbaud», pour l’écriture elle-même…

Et puis, j’ai voulu former un duo pour ce récital. Mais je ne voulais pas être «accompagné» ni «soutenu» : je rêvais qu’un musicien lise aussi à sa manière les textes d’Allain.

J’ai appelé Edward Perraud, et sans le savoir, je suis tombé sur un homme lui aussi bouleversé par l’œuvre d’Allain Leprest et sa disparition récente.

Edward est un génial percussionniste, un poète du son, un chercheur-fonceur ; sur scène nous dialoguons, nous sommes unis et libres comme le demande le jazz et cette liberté colle bien aux textes d’Allain. »

Philippe Torreton


Pour qui méconnait Allain LEPREST, rien de grave pour apprécier ses mots cousus d’or et d’alcool, feu d’une vie intense, le musicien Edward PERRAUD et le comédien de renom Phlippe TORRETON réalisent sur scène, non sans émotion tangible, de manière professionnelle, une transcription inégalée de ses textes … « Performance? », ceux-ci veulent juste « faire entendre », souligner, enrichir sans trahir…

Ce soir à Vesoul, mais RMIz étant mondial, il vous est conseillé de ne pas manquer cette prestation triptyque, Leprest parti il y a un peu plus 3 ans y revit !

Issu de la programmation du Festival Jacques Brel, ce spectacle assure l’exigence du poète….

Torreton m’a confié, que pour lui, Leprest aurait sa place de reconnaissance dans le panthéon des célébrités de la chanson entre Brel et Férré… Je lui dit l’associer à François Béranger, il me répond « à Henri Tachan aussi »…!


[Ci-dessous Dàrio rencontre Henri TACHAN à Besançon en mars 2008 en écoute: environ 29 minutes, reportage audio mixé en musiques, apparition du groupe KARPATT]


 

 

Ne sachant s’il y aura captation, votre place est au théâtre…

(Visited 1 195 times, 1 visits today)

LA JEUNESSE (par Ertzin)

« La jeunesse, en France, on ne l’admire que chez les vieillards.

Il n’y a d’ailleurs que là qu’elle soit admirable. »

Maurice Martin du Gard.

Il y a deux millions d’années, les jeunes avaient déjà des problèmes. A l’époque, être jeune, ça voulait dire avoir entre sept et dix ans, et il n’y a avait pas d’atelier gommettes à la maternelle, de toute façon, il n’y avait pas d’écoles. Les occupations étaient bien différentes de celles d’aujourd’hui, ils allaient à la chasse, fabriquaient leurs armes, passaient des nuits blanches devant un feu, mais pas pour jouer de la guitare, simplement pour le garder allumé, ils essaient de pas se faire croquer par un ours quand ils allaient ramasser des champignons, la jeunesse était une lutte permanente, s’ils voulaient mourir de vieillesse à quarante ans.

Plus tard, plus proche de nous, certains usaient leur jeunesse dans les cultures, avec le bétail, grappiller quelque récoltes, et permettre à leur famille d’être en mesure de payer l’impôt à je ne sais quel seigneur qui en retour leur promet une protection toute relative. Pour d’autres, en revanche, ceux qui vivaient à la cour dudit seigneur, la jeunesse avait un autre goût. Les tables bien garnies, les nourrices attentionnées, les maîtres d’armes, la musique et la lecture leur permettaient de se construire une culture, chose qui au moyen-âge, n’était possible que si l’on rentrait dans les ordres ou si l’on était noble.

Au fil du temps, l’amélioration du confort, les progrès de la médecine, l’allongement de la durée de vie changent irrémédiablement, les rêves, les objectifs, et la définition même de la jeunesse. Souvent sollicitée pour sa disponibilité et sa vitalité, elle a de nombreuses fois contribué à gonfler les rangs de nos armées, quand il s’agissait de repousser l’envahisseur, qui se trouvait être bien souvent le même. Et, elle en a mangé du plomb, la jeunesse. Et après, c’est ce qu’il en restait qui reconstruisait le pays. Bref, la jeunesse a toujours été plus ou moins occupée et constructive.

Seulement, depuis quelques années, on n’a plus trop cette impression.

« On ne sait plus aujourd’hui à qui faire la guerre,

ça brise le moral de la génération. »

Jean Ferrat.

 

(Visited 103 times, 1 visits today)