Archives mensuelles : mars 2017

Narcisse ; CINQ contre un !

Mise en abîme, onanisme, narration dont on est le héros, ce dernier volet pour le thème Narcisse tient donc toutes les promesses annoncées par sa simple énonciation !

En effet, la masturbation positive, tant physique qu’intellectuelle, régit nombreuses choses dans les productions artistiques de ce bas monde… Très en vogue, le personnage de Gaston fête ses 60 ans cette année, il est l’occasion d’identifier ce qu’est la mise en abîme chez l’auteur. Franquin, comme Gotlib, avec des styles différents, effectuent la mise en abîme… Partir de soi, des situations dans lesquelles on crée, pour produire une réalité parallèle, comme une œuvre en soi, … ce que fait depuis toujours la littérature, la peinture comme nous l’avons vu, et désormais le cinéma, la série telle PLATANE d’Éric Judor (inspiré lui-même de la série anglo-saxonne The Office)… Créer le décalage depuis le soupçon de réel. L’inspiration n’est jamais bien loin. Cette inspiration s’apparente facilement à l’onanisme, le meilleur, fruité, vitaminé..!

Attention ne nous y trompons pas, cela mérite énormément de travail pour pondre quelque chose de correct, à l’instar d’Olivier Sauton et de son écriture, de sa production et de sa mise en scène de sa pièce puis livre « Fabrice Luchini et moi »… Du travail, du talent, du goût… pour jouer l’incarnation de soi comme du maître Luchini (seul personnage capable de créer la folie rare et la pagaille impossible sur un studio de télévision).

 

Franquin comme Gotlib, les regrettés, je tiens à les souligner, car dans « Gaston Lagaffe » et dans « Idées Noires », ou encore dans « Rubrique-à-brac » pour ne citer que cela, je vois le concret, … Gaston raconte les coulisses du journal Spirou, avec une proximité de ce que fut cette production. Fluide Glacial lui a consacré un hors série récemment, avec interviews et créations en commun d’avec Gotlib (maître de révolution du genre). Les « Idées Noires » furent l’immense projet mené à bien par Franquin, celui qui lui a révélé son vrai moi.

Narcisse ou l’œuvre sont-ils le reflet imposé ? Celui qui s’impose de lui-même à l’artiste ? L’onanisme est-il le meilleur recul ? Ce recul est-il la meilleure manière de faire une analyse politique, de la cité publique et de la place de l’humain ? Est-ce la bonne manière d’être honnêtement apolitique et finalement de l’être ? Consommation? Désir ? Clivage Nature/Culture… Nature/Humain… ?

Côté cinéma citons  la production de Nicolas Vanier  ; mais aussi les fictions « Dans la peau de John Malkovich »,  « BIRDMAN »… Ces deux films sont tout bonnement immanquables dans une vie..!

Enfin pour la littérature, ma lecture du moment est un roman déguisé en autobiographie ou son reflet ou son inverse…, elle rentre dans ce thème : Jean d’Ormesson « Une fête en larmes« …

Ainsi ce que je voulais faire passer, c’est que Narcisse en vacances au Libéralisme, ça peut être bonnard, justement espiègle, anti-militariste, fouillé, social, créatif, positif.

FIVE TO ONE, FIN DE SÉRIE NARCISSIQUE!

 

(Visited 293 times, 1 visits today)