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Dantec->Pozor->Ingrao : le rire ? la guerre ? Rabelais ? Le Propre de l’homme !

AUTOMNE 2021, je converse avec Christian INGRAO, sur les passions et l’œuvre humaine(s), … Nous nous fûmes rencontrés à l’été précédent, grâce à la merveilleuse initiative d’Ertzin : cet entretien distancé. Bref, notre professeur spécialisé en horreurs et barbaries venait de publier « Le Soleil noir du paroxysme » (Paris, Odile Jacob, 2021, 312-350 p.) ; j’avais le privilège de taper une discussion rencontre avec, pour ces dernières heures parisiennes, aube d’une nouvelle vie berlinoise.
https://www.odilejacob.fr/catalogue/histoire-et-geopolitique/histoire/soleil-noir-du-paroxysme_9782738154477.php

https://www.odilejacob.fr/catalogue/histoire-et-geopolitique/histoire/soleil-noir-du-paroxysme_9782738154477.php

Ce jour de rencontre, impact, nous bavardons, et nous découvrons un penchant de curiosité commune pour Maurice G. DANTEC, hyper-contreversé ! Mon préféré le journal de l’année 1999, le sien Villa Vortex si je me souviens bien…Bref, partons de ce postulat de DANTEC en 1999, Le Théâtre des opérations : le rire n’est pas le propre de l’homme (cf RABELAIS que je trouve perso Géant !) ; c’est la guerre le propre de l’homme.
Alors je demande à notre historien référence cet article de commande, réflexion réflexe, miroir, une production bienveillante, gentille, gratuite… les lignes qui vont suivre : LES VOICI !

 

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La guerre en Ukraine aura mis deux mois à trouver ces martyrs, avec les hommes de la 36ème Brigade de marine combattant dans Azovstal, une légendaire usine de construction mécanique située à l’est des installations portuaire de la ville, dont Adam Tooze s’est récemment fait l’historien1. Cette guerre s’est aussi trouvé son hymne.

Les deux symboles illustrent le fait que par-delà les considérations immédiates sur les circulations de savoirs-faire, de pratique et d’information qui s’opèrent dans l’agression russe, laquelle s’appuie de tout son poids sur l’expérience et le matériel accumulé entre l’invasion de l’Afghanistan, les « opérations de restauration de l’ordre constitutionnel » en Tchétchénie entre 1994 et 2005 et l’intervention en Syrie depuis 2015, les horizons culturels des combattants ukrainiens se fondent, eux, sur les deux conflits mondiaux : Azovstal n’est-il pas le lointain écho de cette usine Dimitrov où les combattants soviétiques, acculés à la Volga, repoussèrent les Allemands au cœur même de Stalingrad avant que ces derniers fussent encerclés par les armées de secours ? Quant à ce « ои у луэи цернова калина [Oi u luzi chervona kalyna]2 » qui pourrait bien se retrouver dans toutes les têtes et pas seulement ukrainiennes, il s’agit d’un chant patriotique de marche datant de la Grande Guerre.

 

Sans doute s’agit-il là d’un réflexe commun aux deux belligérants ; un réflexe que l’on retrouve lorsqu’il s’agit, pour les Russes, de définir le pourquoi de leur combat. Il arguent du fait que l’Ukraine ne s’est pas débarrassé des fantômes de la collaboration avec l’Allemagne nazie et qu’ils agissent pour l’en libérer. Comme le montre Guillaume Lancereau3, cependant, le régime de vérité qui constitue le substrat culturel de la guerre menée par la Russie n’est pas seulement fait de passé et de mémoires à vif, mais bien aussi d’angoisse du futur, d’apocalypse et d’eschatologie.

 

La guerre, ici, se montre telle qu’elle est, saisissant les êtres et les groupes et bouleversant, tout, jusqu’à la conscience du temps. Nous sommes loin d’en avoir fini avec elle et son terrible enseignement.

 

1  https://adamtooze.substack.com/p/chartbook-114-azovstal-mariupols?s=r

2 Oh, les baies rouges de viorne dans la prairie

3 Poutine est en train de gagner la guerre de l’information, https://legrandcontinent.eu/fr/2022/04/20/la-pravda-de-poutine/, consulté le 21 avril 2022.

 

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J’ajoute à cela que mon grand-père en résistance à la Libération de Vesoul en automne 1944 m’a narré ce fait des soldats ukrainiens sur le rond point direction Besançon, pro-nazis ont retourné leurs fusils… C’est tout, récit d’un papy qui a fait de la résistance et connu toutes les erreurs, errances et horreurs de la guerre peut transmettre à un gamin de dix ans…

 

Alors mon pote Sergio, docteur en trucs civilisation latine m’a posté cette vidéo récente :

 

à bientôt !

 

MISE à JOUR 2.0

MISE à jour : cet article s’écrit depuis Bar-Le-Duc vers Verdun, sur la Voie Sacrée, donc j’ai orienté ma virée à Verdun, j’évoquais le choix Berlin par notre professeur interrogé, tout ceci est lourd de symboles sur le thème guerrier… Ainsi, j’ai choisi de méditer et stopper pour cristalliser le chemin guerrier curieux à Verdun pour rendre cette galerie photographique : un cimetière allemand au nord de Verdun, le cimetière militaire français sur place et un cimetière militaire allemand au sud de la ville. Ma conclusion à la Maître YODA : DE VAINQUEUR UNE GUERRE NE CONNAIT PAS, de morts perdus elle gagne à chaque coup.

 

Je dédie cet article à SAMI. De tout mon cœur.

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MISE à JOUR 3.0

 

Ah ! Mes 20 ans ! La Tordue, le titre La Guerre, faisant écho au poème ou paroles de Jacques Prévert (« quelle connerie la guerre… ») impliquant quelques artistes…

Pour boucler la boucle, Dantec à Dantec : le journal de l’année 1999 prenait parti de parler de l’an 99 au travers de chaque théâtre des opérations dans le monde. Si 14-18 devait être la DER des DERS, 1939 nous appris autre chose. Ainsi ma journée du 9 mai, symboles différents en Russie et en CEE, fut consacrée à la visite suivante… trouvée sur mon hasard de route : le cimetière soviétique de Valleroy (54)…

Et le hasard toujours consacre le 10 mai, aujourd’hui à la promotion du livre GUERRE de Louis Ferdinand Céline, tout neuf sorti du grenier, qui de mieux que M. GALLIMARD pour en parler ce midi sur France Culture !

fin : « foutez-nous la PAIX ! »

 

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Cher Ertzin, deuxième partie…

La « der des ders » ‘ (comme Julien Lepers, là où j’en suis resté…!), encore une de bien vendue, et chacune bien nommée, depuis les chocs pétroliers nous sommes entrés dans l’ère des guerres pacagées.

L’Histoire cycle et l’homme recycle (l’Histoire est science humaine). L’ennemi que l’on nous vend, donne, pourrait être ce migrant dont les conditions de fermeture des frontières ouvriraient un nouveau front mondial, fracture et cicatrice ; un remake de 1914, « façon puzzle » et non plus « macédoine des peuples »… Du même épicentre : l’Autriche-Hongrie.


« Les horreurs de la « der des ders » leur avait appris la valeur de la vie et que finalement, la grande Europe était une utopie… » tu écris, certes, elle n’était pas encore un projet étasunien ! [Nous avons un article sur Pierre Jovanovic par ici…] Rothschild family n’avait pas mis le cap sur les states, … cette même famille que l’on soupçonne d’avoir fabriqué le commerce des armes et l’état de Première Guerre Mondiale ; d’où ma référence à la fin du XIXè et à Sherlock Holmes dans la première partie (précisément le scénario de « Jeu d’ombres », film 2 de Guy Ritchie…(Clin d’œil aux mouvements anarchistes d’époque, au dérèglement des sens opéré par le héros…)

Une guerre pour justifier la fabrication d’armes, redessiner les lignes mouvantes d’un Empire du fric et réguler sa population, son bétail, décimer une classe d’âge… La Serbie est d’actualité en 1914, l’Angleterre, la France, l’Autriche-Hongrie, l’Allemagne de Weimar va naître … Ces pays sont encore sources de soucis cent ans plus tard… Une guerre pour maquiller le pouvoir du fric en appellation de nations… Et le pays de la bannière étoilée prospère à peine stabilisé n’avait encore aucun intérêt ou destin à jouer dans cette Europe moribonde, sans que l’on lui supplie.

Mais comme nous l’avons déjà écrit à la fondation de RMI’z, pas de politique sur ce média.

« (…) Paradoxalement, c’est en voulant imposer le concept alors nouveau de l’über-mench, que les nazis ont validé pour toujours la profonde aversion de l’homme pour sa supériorité intellectuelle, en se réduisant à la condition des animaux lambdas, qui se foutent sur la gueule pour protéger un terrier, ou voler celui de leurs congénères. » Tout juste !

Les nazis ont inventé le remplacement de l’être humain par un numéro, le tatouage et l’empilement… Le libéralisme puritain américain perpétue et pousse encore plus loin cette idée. Ces mêmes américains, leaders politiques et commerciaux et militaires, avaient d’abord laissé faire Hitler à volonté… Pour une grande Europe unie.

« (…) tous morts et incrédules… (…) n’apparaissent aucunement dans mon agenda. « la France est en guerre… » nous dit souvent le gouvernement, mais pour l’instant, c’est pas les militaires qui tombent le plus…(3 morts pour un an et demi d’opération Serval, 82 pour une heure et demie de concert…)… » Tout juste et froid dans le dos..!

Oui ce sont les drames, il faut croire et applaudir … Il faut payer au prix fort. Si tu n’as pas de croyance, tu n’es plus cet homme numéroté ou tatoué, … alors tu n’existes plus ! [Rappel de l’article de Morgan… : La Guerre Ontologique…] Si tu n’achètes pas et ne consommes pas les lessives de la conscience et les poisons en tous genres (nourritures, cosmétiques, apparats…) dont tu disposes grâce à ton POUVOIR d’achat d’esclave dont tu mendies les chaînes, tu n’existes pas.

Nous sommes Verdun, oui, en première ligne, et devons vivre pour en crever dans d’atroces souffrances !

A. Soral écrit dans « Comprendre l’Empire » le fait que la démocratie, par le suffrage universel, est un moyen malin d’imposer les décisions par l’adhésion d’au moins 50% des citoyens + 1 (ici citoyens = les croyants, les votants) ; véritable dictature, tumeur, populaire, donc de la majorité… caressée et enculée dans le sens du poil…

Pour terminer, tu as raison, complotons, mon cher… Ou dé-complotons, selon !

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Cher Dàrio,

Pas loin d’un an sans t’avoir vu, et mon con, je réalise qu’il me manque quelque chose. Certes, le dieu Facebook me permet de te contacter, mais, je suis un vieil aigri, et les cybers dialogues ne me suffisent plus.10669099_532841700180646_4117521107171970311_o

Le pire dans cette situation, c’est que c’est entièrement ma faute si nos rendez-vous ne sont plus possibles, à cause de mon gosier trop souvent sec, de mon être dépourvu de volonté et de mon véhicule dépourvu de pilotage automatique.

Bref, je vais pas te redire que je m’estime être le plus bas des humains, car tu sais trop mon point de vue sur ma personne et je te sais aussi faire partie des accidentés de la vie, qui au milieu de ce monde qui tombe à la renverse, se trouvent aussi inutiles que des parapluies au milieu du désert.

IMG2456Pourtant, on avait tout pour être heureux, confort capitaliste, sécurité familiale, tous ces trucs qui ont évolué avec le temps, et qui peut-être faisait rêver nos anciens. Mais avec le recul, j’en arrive à me demander quelle génération est la plus heureuse. Est-ce la notre, avec les avantages cités plus tôt? Les transports modernes raccourcissant les distances? Les médocs et autres vaccins, nous permettant de survivre à une vilaine coupure? Ou peut-être est-ce une autre génération, celle des années folles, où la culture et le pacifisme étaient la réponse à la grande boucherie de 14-18? Bien sûr, il n’était pas question de réfrigérateur, de radiateur, d’ordinateur, et tous ces mots qui se terminent pareils et sont souvent synonymes de qualité de vie, même sans tout ça, cette génération a connu le « bonheur »… Il y avait encore beaucoup de territoires inexplorés, que se soit en médecine, sciences, ou géographie. Les horreurs de la « der des ders » leur avait appris la valeur de la vie et que finalement, la grande Europe était une utopie…

Mais chaque bon moment voit sa fin trop vite arriver, et quand le ciel vint à s’assombrir du vol des Stukas, nos vieux réalisèrent et à perpétuité, que l’homme est mauvais, qu’il soit Français, Autrichien, ou Japonais. Paradoxalement, c’est en voulant imposer le concept alors nouveau de l’über-mench, que les nazis ont validé pour toujours la profonde aversion de l’homme pour sa supériorité intellectuelle, en se réduisant à la condition des animaux lambdas, qui se foutent sur la gueule pour protéger un terrier, ou voler celui de leurs congénères.IMG2045

Je sais, cette histoire à 70 ans, mais je trouve qu’on en est toujours au même point. Sauf que « l’ennemi », n’est plus teuton, il est méditerranéen, mais les deux ont un point commun, leur rage assassine et implacable est le fruit de trop d’humiliations, et leur capacité d’action, le fruit d’accords souterrains avec les grandes puissances qui leur mettent des baffes en public tout en leur caressant le chibre sous la table. Et dans ce grand dîner de cons, les convives se régalent de cette remise en place des choses, sans se douter que le digestif va leur être fatal. Hips.

IMG2325Bien sûr, la guerre est aujourd’hui propre et privatisée, personne ne va venir m’arracher à mon pétrin pour me coller un FAMAS dans les mains et m’ordonner d’aller bouffer du plomb pour sauver une démocratie déjà morte, mais c’est peut-être pire…me retrouver avec « deux abeilles de cuivre chaud » dans le bide, allongé au milieu d’un tas de mes semblables, tous morts et incrédules… Et tout ça parce que comme d’habitude, il nous fallait du pétrole, il nous fallait de la fraîche pour une campagne électorale, pis on a pas pu agir parce que si on faisait ça, on allait faire capoter je ne sais quel plan des USA qui au bout de 60 ans, n’ont toujours pas capté que les russes ne baisseront jamais leur froc, bref, tant de choses qui n’apparaissent  aucunement dans mon agenda. « la France est en guerre… » nous dit souvent le gouvernement, mais pour l’instant, c’est pas les militaires qui tombent le plus…(3 morts pour un an et demi d’opération Serval, 82 pour une heure et demie de concert…)…

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Tout ce que je vois, c’est que le monde c’est Verdun, les politiques, des généraux à l’arrière, et nous autres, pauvres citoyens, sommes les poilus d’une bataille sans fin…Un parallèle est même possible entre les  traumatisés du front, qui à l’époque se faisaient traiter de simulateurs, alors que c’est leur corps entier qui refusait de les emmener à la bataille, et ceux d’aujourd’hui, à qui leur conscience leur dit de ne pas suivre le troupeau et que les gens biens appellent « complotistes »…

Enfin, j’arrête là pour aujourd’hui, j’ai une bière à finir. Amitiés désabuées et sincères.

Ertzin.

PS: Depuis quelques jours, j’ai peur de prendre le bus, j’attends une loi qui garantira mon entière sécurité pour venir te voir…

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