"L'avantage de la radio sur le cinéma, c'est qu'à la radio l'écran est plus large." Orson WELLES. _________<<<——<< média tout culturel poético-philosophique >>——>>>_________
C’est dans les vieux pots que l’on fait la meilleure, la bonne, confiture !
Ainsi, votre serviteur Dàrio revient des cendres de feu Radiobing.org pour lancer un nouveau site d’infos tout culturel, RMIz… Différent de ce magma de news ruminées, sans intérêt REEL et surtout à régurgiter… Le but redevient d’innover avec un journalisme chez soi-même, en soi et in situ.
Notre seule éthymologie, nous la trouvons chez un chercheur et trouveur d’or ou de mots… :
Nous avons choisi collégialement, associative-ment, avec une nouvelle équipe (deux personnes ! car à plus on est une bande de c… disait à raison Brassens), une équipe donc de vieux pots, de rendre hommage à un artiste fascinant de droiture et gage de qualité culturelle : HFT, ( dit « le vieux » par mégarde, que je voudrais Diogène philosophe ultime en sa caverne ) Hubert-Félix Thiéfaine, en l’occurrence son titre « un vendredi 13 à 5h »
[Thiéfaine riposte à la luxueuse rumeur de sa disparition avec ce titre, (génialement arrangé par le compère Claude Mairet…) Rallumer la lumière de vos écrans sur des choses rares, des gens trop méconnus, (songe à Illuminations/Rimbaud)…]
L’équipe susdite se compose donc de Herr mister Ertzin et de moi-même Dàrio, votre serviteur…
Ainsi nous saluons cette obsession de la poésie et du chiffre, une dose de philosophie moderne et contemporaine conduira notre ligne éditoriale, nous éloignant je le souhaite des débats politiques, pour mener d’autres campagnes de connaissances.
Enfin, au commencement est également la rencontre, nos entretiens privilégiés verront jour ici-même, sur le Grand Froid Electrique, l’écran, l’Internet, RMIz… (à venir François Corbier, Morteau Morille, Jean-Hugues Anglade, etc… surprises sur prises !)
Une certaine critique de la jeunesse a fondé notre envie entre vieux sur cette antenne, une radio écrite, nous traiterons alors de quelques dossiers, thématiques, exercerons une véritable Radiographie de nos vies, envies, … enquêtes !
Zéro pub, contre promotion amicale, rencontres et paroles… Essayons de déjouer le paraître… mais rester narcissique à travers le miroir de l’écran et prendre les paris de poésie et de la philosophie (les philosophies et arts de vies). Zéro matériel quasiment, réduits au minimalisme, zéro revenu, zéro moyen, j’ai voulu tester une théorie que je pense soulevée par Jim Morrison (mais dont je ne retrouve encore pas référence) : le zéro absolu. Philosophie certainement empreinte de Nietzsche, sauce Jim, qui voudrait que tout homme puisse recommencer sa vie à tout moment, chose qu’il théorisa, que le fantasme voudrait accompli par lui, la légende seulement, mais laissons planer ce doute, RMIz incarne un certain ZERO !
Cher lecteur, entre ici si tu comptes plutôt muscler que reposer tes méninges et neurones, ou encore les remuer… L’Emotion est-elle première ?
En gardant la même citation (JM), inventons un édito pour 2016_17, comme si nous avions la sensation d’exister, que ce « nous » imageait un inconscient collectif,… [être ou ne pas naître, demeurer son propre traitre/ toucher des yeux ou de la pensée c’est casser la chose…]
Il n’est qu’un JE, un jeu…
INTRO culturelle / air du temps / FOLLE :
Le précédent édito est né en octobre 2014, … il comporte les mensonges utiles pour le rêve et la non déontologie que nous avions à vendre à moindre frais… (pas de Corbier, pas de Morteau Morille, et encore moins [fort heureusement] d’Anglade…). Un « média » comme un bide en vrac, comme un champ de bataille où n’importe quelle « mère n’y retrouverait pas ses petits ». Ce média mongol est une mer déchainée en 2016… Il se veut sous le signe de Louis Ferdinand Céline comme ça, pour faire le lien entre HFT (la motivation fondatrice) et un précurseur bien plus imposant et polémique et XXè siècle ; appuyons sur la gâchette, ouvrons la mer rouge, maintenant que la mer veille, …
[car Céline inventa le mot journaleux… ou pas ! ce qui est certain c’est qu’il reste pillé l’auteur ! {Aquarium de Renaud}]
Alors, voici quelques bribes éparses, des vagues, issues de ma fleur crânienne… là où le désert de sable mange la mer… mais aussi la Terre… Me voici érodé. Le sable et le sel. L’usure. La nature contre la culture. La nature gagne et la culture est un tort.
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Le vent vient des étoiles
il balaie scorpion, pégase, degrés et Ourses…
Il est labyrinthe qu’il habite
Dédale. Le vent vient des étoiles,
il est le balais du néant, il est néant,
(peuplé) ne connaît pas la chaleur (d’antan)
d’un foyer, comme une paire de bras poreuse
il balaie lunes et Ourses, Venus
la première ().
Lui n’est pas né et pourtant ordonne,
désordonne plutôt les poussières et
les gaz…
Personne ne le croise.
Il est le lac infini induit dans le
dédale qu’il bâtit et détruit.
Le vent est mon ami,
il dégage la vue, prête les
larmes.
Le vent danse les étoiles immobiles.
Le vent brasse le scandale
et chaque ingrédient de la vie.
Le vent, la vue, la vie
la vie l’a vu le vent.}
La nature est mon propre chômage, la culture ma belle névrose.
Nouvelle IMAGE bannière d’entrée de site… car « le jour où l’on mettra les cons sur orbites… »
2016 et RMI’z se pencherait bien sur Audiard ou Simenon… sur des figures littéraires prépondérantes aussi…. Sur le XXè, sur le XIXè, et puis compter l’humanité à rebours…
Née des cendres de feu Radiobing.org, la souris RMI’z pourrait bien accoucher de la montagne/phoenix Radiobing.org
{jingle du passé retourné au futur
}…
[
Il y aurait cette idée de mettre en image de la poésie : exemples :
* Les tours du World Trade Center un 911… / Les avions piquent du nez comme mes amis sur la marchandise des talibans…
* Coup de boule de Zidane /
Bétadine Zidane
Morpheus morphinesque
du peuple @ Bernadette
lorsqu’une finale à Berlin
stade olympique du Reich d’un mondial humainement réussi
théatre des opérations qu’il fut
la métaphore de Notre société
aux mains d’une FIFA suisse corruptrice corrompue
tout va BENE
dans le meilleur des mondes à la créatine
l’équipe du calcio tronqué gagne le monde
10-15/07/XXI06
(… et passons l’éponge sur le dopage…)
]
Ouep, vous verrez, tiré par les cheveux, mais passionnant peut-être…
Re métamorphoser sa précipitation de lièvre de 64 semaines en tortue torturée instantanée et lente, mesurée. Car personne ne peut dire ce qui est bon pour moi, ainsi personne ne peut déambuler entre les nœuds de mon crâne vierge état de soi… purement « anarchisé ». « Au-delà du délire» pour Ange alors ce sera en deçà pour moi… !
La mer… sorte de lac démonté… sorte de mort à marées… Le sel balancé par le vent, le sable qui mange le tout.
17/1/16
Je ne sais plus qui écrit « la littérature est une dame exigeante », je chercherai cela, n’étant pas un animal je suis doué de parole, langage et conscience articulée, au bout de mes doigts, déployée de mon cerveau. Jeu du je où la page est le terrain et le crayon l’outil.
Quant à la dame, ainsi soit elle, c’est elle le problème permanent, récurant, telle une Religion, quel que soit son prénom, « littérature », « chérie » ou « maman ». Une dévotion, un bucher, une loi rémanente, infinie pour être non fini, l’homme, le quidam, le quelconque, l’indéterminé.
Autre citation, celle de Javid, universelle, qui fonctionne à tous les coups « (…) nous sommes chacun être en évolution dans un monde en évolution » ; c’est le Grand secret perpétuel !
20/1/16
Pour Dame littérature les sources sont étendues dans le Temps et multiples, elles dansent comme des serpents autour du bâton « φαρμακοποιΐα [farmakopoiía] » – caducée – ADN – Quoiqu’il en soi, abordons-la en vinification, assemblage de cépages, prose ou distillation poético-philosophique, mathématique vaine sur mathématique veineuse, vénéneuse, qui se déploie dans les âmes et les esprits. La littérature se lie et se prie, surface et profondeur, liturgie surgie du Néant comme de la graine.
Il est fou comme je n’arrive pas à conclure qu’avec des concepts, imbriqués dans des concepts, induits dans eux etc. Nous prônons l’anti-cinéma désormais et nous appuierons sur « Lords & new creatures » (JM)… Nous y reviendrons, à suivre.
Alors pour boucler la boucle d’intro (l’ellipse que ne propose plus le cinéma) retour à Mr L’Ordinateur = un texte 2003…
Devant ton écran plat coins carrés, écran plat épris de paralysie faciale.. l’âme est belle et bien partie, sentiments absents. Jungle de Société où tant d’animaux se déguisent en faux … Etre ou ne pas naitre.. Atteindre la force de l’age et se laisser aller – détaler – aux tréfonds intérieurs.
Ne pas naitre de soi ni renaitre. Seule la nécessité pallie à la combativité.
Guerrier ou Samouraï du destin affronter la vie la jungle affronter combattre sa jungle… vierge état de soi.. y naitre devenir son propre traitre, se salir d’un devenir choix croisés et destin demain…
Mais je dois t’avouer, qu’au niveau du rêve, j’ai plus grand chose à me mettre sous la dent tant la réalité du monde est brutale. Je n’ai pas besoin de mettre un drapeau sur ma photo de profil, je n’ai pas besoin de pleurer, je ne suis plus étonné, j’ai presque l’impression que plus rien ne m’atteint. Encore une fois, je me retrouve à part et sans le vouloir. Peut-être que trop voir des gens sincèrement secoués par ce genre de carnages me fait prendre conscience que les français sont vraiment naïfs, ce qui m’exaspère encore plus. Et je ne dis pas ça parce que j’étais à 400 kilomètres du drame ou que je n’ai perdu personne dans cette tempête d’ignorance et de sang, non, je dis ça simplement parce que je n’ai jamais cru ou espéré, qu’il restait encore quelque chose de bon en l’âme humaine. Les hommes sont les êtres vivants les plus affutés en ce qui concerne la mémoire, et pourtant ils sont comme des chiens, à qui on collerait des branlées, sans que ça les empêchent de nous faire la fête au retour du travail.
Je vais pas faire de cours d’histoire, ça me saoule trop, mais tout le monde aurait du savoir que ça allait arriver, et que ce n’est que le début. Et par-dessus le marché, on leur demande de ne pas avoir peur, et de continuer leur vie comme avant. Comment vouloir qu’ils n’aient pas peur quand ils comprennent que ceux pour qui ils ont voté, non contents de les enculer à longueur d’année à coup de taxes et de lois liberticides, ne sont même pas capable d’assurer leur sécurité…Pourtant, ils la méritent la sécurité, dociles comme ils sont, nos élites pourraient au moins leur lâcher ça, le droit de vivre, le dos courbé certes, mais putain, le droit d’aller au troquet, voir des millionnaires jouer à la balle ou assister à un concert sans finir la soirée à pisser leur bière par les quatre trous qu’ils ont dans le dos…
C’est peut-être un deuxième effet kiss-cool qui pourrait arriver, d’abord les cols blancs qui se rendent compte qu’ils sont dans une merde noire, et ensuite ceux à qui ils demande de rester debout qui se retourneraient contre leurs maîtres, en se rendant compte qu’en plus de bosser, payer et fermer leur mouille, ils ne sont même plus sûrs de survivre à un mojito en terrasse. Ce serait fâcheux pour certains, mais vindieu, voilà ce qui me redonnerais foi en mes congénères. Mais je ne rêve plus, je te le redis.
Non, je me dis que ça va aller, passé l’émotion, l’existence reprendra le peu de droits qu’il lui reste, avec en plus, la suspicion permanente et la kalach de Damoclès au dessus de la tête. On traverse une vraie époque de merde, et je me dis que j’aurais du naître à une autre période, ou pourquoi pas, ne pas naître du tout.
Voilà Dàrio, l’humeur du moment, et tu n’imagines pas combien nos brainstormings avinés me manquent. Je ne sais plus comment assainir mon cerveau calciné débordant de pensées amères, je n’écris plus ou très peu, je n’ai plus envie de me détruire comme j’aimais tant le faire, j’ai perdu le goût du coma. Et comme expliqué en préambule,la raison première de cette missive, c’est de partager avec toi, comme avant, cette mélancolie intense et implacable.
« Comme un chevalier sans ordre ni combat
J’erre sur le dos d’une monture famélique
Traversant ce monde qui n’est pas fait pour moi
Chevauchant vers la fin, hagard et mélancolique. »
Bien à toi, espérant une prochaine rencontre, si furtive soit-elle.
CECI EST UN HOMMAGE à PANAME, la ville de la Commune, CECI EST UN HOMMAGE à PARIS, une vision anarchique, photographique, culturelle et musicale….
Chacun sait et connait les tragédies que notre capitale de France a connu depuis janvier jusqu’au vendredi 13 novembre dernier… Jamais Paname n’avait connu telle humiliation et gravité dans un laps de temps si restreint depuis 1940.
[PETITE revue de presse et photo de la devise parisienne remobilisée dans la rue et les médias…]
RMI’z se voulait de rendre hommage à la capitale de la diversité, de la jeunesse, de la lumière… par une série par centaines de photographies urbaines de Paris et ses banlieues, (ses faubourgs comme on dit !) de 2004 à 2015… par Màxim Pozor…
Cet hommage est bel et bien photographique, comme le périple ou l’assaut d’un provincial à Paris, comme des millions de français ou parisiens… Des épisodes, des visions, un hommage anarchique et graphique, un hommage à l’Histoire de la ville, à sa jeunesse qui fronde et sort de bon cœur…
L’hommage est culturel, patrimonial, humain, urbain ; enchevêtrements d’âmes-sons, chatouillements d’yeux et panorama parisien à go-go !
On poursuit en 2007, en juin, c’est assez aléatoire comme hommage, vision urbaine, du 7ème arrondissement cossu à la banlieue d’Arcueil en Val de Marne (94)… en passant par le cimetière de Passy face à la Tour Eiffel…, librairie, arts de rue….
Toujours le Val de Marne, avec Marne la Vallée, Eurodisney, Hard Rock Café… et le futebol…
PARIS intra-muros, essentiellement 10è & 20è arrondissements, toujours juin 2007…
PARIS intra-muros 17è & 18è, Montmartre et son cimetière, mais aussi Choisy-Le-Roi (94) & Chelles en Seine et Marne, toujours juin 2007…
Décembre 2007, aléatoire, flâneries de rues, esprit Bobo, créa en tout genre, du Marais à Montparnasse, quelques galeries, Paris tenu…
Petit Mix sonore musical 98 minutes par Màxim POzor
LONDON PARIS mai 2007…
Petit Mix sonore musical 47 minutes par Màxim POzor
LONDON PARIS mai 2007…
Petit Mix sonore musical 28 minutes par Màxim POzor
LONDON PARIS mai 2007…
JAVA…Métro :
TRIPTIK…PANAME :
MONTREUIL, septembre 2009, rues bien nommées, brocantes du centre et de quartier, et un antiquaire… Montreuil coloré… et locaux de Siné.
PARIS 17è & 18è & Plaine St-Denis… mai 2010, autour du pôle « mode et médias », anciens entrepôts de vêtements, studios musiques et télévisions, écoles audiovisuelles… & la rue…
En vrac, octobre 2010, Babylon Joke au Batofar, quais de Seine, 13è et intra-muros…, Ourcq, 20è, métro…
Dans notre fouillis de Paris, la ville crasse et lumineuse, des paradoxes en pluie, voici octobre-novembre 2010… il y a de tout, des sorties au Nouveau Casino (dont une soirée avec Kaly Live Dub, du métro, de l’intra-muros, du Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), du tram, Porte de Saint-Cloud un petit hommage au photographe tchèque Saudek, la salle Le Zèbre à Belleville, ou le Piano Vache, les groupes Yules, B-Roy et sa bande, Rodolphe Raffali la peintre Alex T….
Toujours du vrac et en ordre aléatoire pour cette galerie, février-mars 2011, Boulogne-Billancourt (92), Paris Intra-métro, La Villa Mais d’Ici (Aubervilliers)…. et l’Essonne (Palaiseau), toujours le pôle magnétique sur Seine que constitue le Batofar (13è)…ou encore le stade de Charléty pour quelque partie de rugby (Stade Français – USAP)… Paris, agglomération tant de sorties musicales que sportives..!
De La Main d’Or (Passage dans le 11è), du tableau d’un squat en très proche banlieue parisienne, de l’aéroport de Roissy, de l’ouverture de La Défense Jazz Festival 2013 (29 juin Ibrahim Maalouf + Salif Keita [qui fit trembler les immeubles des grandes entreprises dont les pétroliers basés sur le parvis et la dalle du coin !]…), du centre commercial La Défense « 4 temps », d’une ballade sur les quais d’Ourcq, et d’une journée associative à Montreuil 30/06/13 (Les fameux « murs à pêches »…!)
Autour du solstice d’été 2014… du 21 juin, VIIè arrondissement, l’Ukraine, l’Algérie, le Mexique à Paname, la coupe du monde de football 2014, l’Opéra Garnier, Abbesses, Olivier Sauton, Place Vendôme ou encore le salon Emmaüs « too much » Porte de Versailles…
Novembre 2014
D’abord deux vues de l’Opéra Garnier (vers la Place Vendôme), puis quelques vues du 13ème arrondissement, à l’occasion de l’exposition du comtois Rubbish à la galerie Mathgoth, aux abords de la BNF, l’occasion de redécouvrir un quartier rénové, (dont les anciens abattoirs) si proche du Batofar sur-fréquenté par le photographe, ainsi que de Bastille et des spectacles parisiens…
« L’alcool décape la petite couche de bonheur peinturluré pour découvrir la patine d’un matériau doux, uni, pâle comme la tristesse. »
Michèle Mailhot
Salut les Mongols, ici Herr Ertzin, votre serviteur qui vient vous parler d’alcool. Et oui, d’alcool, comme quoi sur RMIz, on essaie de parler de tout. Ne tirant aucune gloire d’une consommation déraisonnable, n’essayant pas de nous faire passer pour des vrais hommes parce qu’on boit plein de vin, les gens comme moi se voient souvent questionnés et incompris quant à notre besoin d’état second. En effet, pour le grand nombre, l’alcoolisme, quand il ne rime pas avec succès, c’est un signe de faiblesse, c’est un défaut ou une maladie. N’est pas Renaud, Depardieu, ou Gainsbourg qui veut. La plupart des citoyens considérant l’alcoolisme comme une mauvaise chose parviennent pourtant à admirer ce genre d’alcoolo céleste, comme s’ils étaient frustrés de ne pas pouvoir en faire autant. Mais quand on parle d’un voisin, d’un membre de sa famille ou d’un ami, l’alcoolisme devient nettement moins glorieux.
Je ne suis pas du genre à me répandre à volonté,
Je n’ai pas besoin d’être plaint ou d’être encouragé.
Personne ne sait ce qui habite mon cerveau calciné,
Est-ce de la démence, une passade ou une céphalée ?
Et je n’ai aucun trou dans ma tête pour y regarder,
Mais devant cette feuille, dans cette pièce enfumée,
J’expulse douloureusement mes mauvaises pensées
Un peu comme si j’accouchais d’un enfant mort-né.
Je botte en touche quand quelqu’un se met à réclamer,
Sous couvert de famille, de médecine ou par amitié
Les poussières foudroyant mes méninges encrassées.
C’est trop dur d’expliquer mon envie de me détériorer,
Avec cette impression de boire dans un verre ébréché.
Et quelques fois quand mes lèvres se mettent à saigner,
Un quidam fait connaissance avec mon plus mauvais coté,
Et me demande ce qui motive ces addictions déprimées.
Mes excuses, je préfère être seul à connaître la vérité
A savoir vraiment tout ce que la vie m’aura confisqué
Et pourquoi j’ai de moins en moins l’envie d’avancer.
Cantonnés dans leur désir respectable, de santé, confort et bonheur, la plupart des gens ne cherchent pas à comprendre pourquoi quand eux prennent leur pied à avaler 3 bornes en courant, nous on débouche une fiole de rouquin, et on la vide. Toujours à nous vanter les mérites de la sobriété, de la confiance en soi et de la recherche de toujours avoir une raison de positiver, ils sont certains d’avoir raison, que tout le monde à droit au bonheur, et que pour avancer, il faut du travail, de l’argent, la santé et une famille. Et nous de leur balancer le fiel de nos vies, le pessimisme qui nous remplit, cette sorte de clairvoyance nimbée de j’m’en foutisme et de réalisme hideux.
La vie c’est de la merde,voilànotre point de vue, mais on entend plus souvent de « tu te plantes! » ou encore de « reprends toi en main! », que de « je peux comprendre » et autres « je sais pas si c’est la bonne solution, mais après tout, t’es grand! ». Non, ils pensent que le bon sens est forcément de leur côté, ils gardent pour toi un minimum de respect, et ne t’accordent plus aucune crédibilité.
Dommage,parce qu’on pourrait jouer un peu, on pourrait avoir la grande gueule qui nous manque bien souvent, taper du poing sur la table, et dire à qui veut l’entendre qu’ils se plantent, eux aussi…surtout eux.
Quand j’en ai marre de cette permanente sensation de vide Quand d’autres que moi ne mettent jamais la tête sous l’eau Quand je les vois jouer des coudes, fiers, ambitieux et avides Quand je suis ivre mort, gerbant ma loose au fond d’un seau Quand je me rends compte que je n’ai plus rien dans le bide Quand j’essaie de me couler, alors qu’il faudrait rester à flots Quand ils sont sûrs d’être des chevaux sauvages et sans brides Quand je suis chien, conscient de ce qui entrave mon museau Quand ils se trompent complètement sur ceux qui les guident Quand je sais que devant nous, il ne peut y avoir que le chaos Quand je vois des connasses essayer de lutter contres les rides Quand ailleurs on en a, des rides, mais parce qu’on a pas d’eau Quand ils se leurrent, et pensent que ce sont eux qui décident Quand je me trouve juste à côté d’eux, à l’arrière du troupeau Quand ils sont heureux de mener une vie prévisible et placide Quand ils se couchent rêvant de succès, d’espoir, de renouveau Quand j’égrène la liste exhaustive des raisons de mon suicide Quand le moment vient où vivre consiste à traîner son fardeau.
Un fardeau, les mots sont forts, mais oui, l’existence est un fardeau. Alors plutôt que se voiler la face, on décide d’y aller à fond, la détérioration devient pour nous une sorte de quête dans laquelle ils nous est possible de repousser les limites de nos corps et de notre pensée. Une vie saine trompe la mort, soi-disant, mais vouloir tromper la mort, c’est bâtir sa vie sur un mensonge. La mort est là, en permanence et pernicieuse. Ils peuvent bien manger des fruits et faire du sport, ça n’empêche pas une voiture de quitter la route, ou un AVC de venir souffler les bougies le jour de leur trente ans. Alors, on remue un peu le merdier, pour voir comment c’est quand on s’y frotte, au néant, au coma, au grand vide…
Quand les jours sont trop noirs pour y voir quelque chose
Que le fiel de ma vie se répand sur mon cœur
Je ne pense qu’à me détruire et atteindre l’overdose
Pour aller voir si le temps est plus clément ailleurs.
Et je me réveille dans un état déplorable
Avec l’amer regret de ne pas y être resté
J’avais pourtant rêvé de soleil et de sable
Mais au matin, je demeure sur mon canapé.
Et je me saoule dans une odeur de cendres froides
En rongeant au sang, ma triste condition d’écorché
Dans mon esprit en lambeau monte doucement la ballade
La chanson mélancolique d’un impuissant et d’un raté.
J’ai tout essayé pour peut-être me sentir bien
Et finir par aimer la vie et tout ce qui va avec
Mais quelque chose me retient au fond du bassin
Et mes tentatives de remonter se soldent par un échec.
Ainsi je reste coincé dans ma léthargie permanente
Me contentant de petits morceaux de bonheur égarés
Qui n’ont pas réussi à trouver quelque âme accueillante
Et c’est le vent par hasard, qui les dépose à mes pieds.
Le bonheur est une notion très relative. Il est différent aux yeux de chacun, quoique bien souvent en lien direct avec un certain confort matériel et financier. Mais pour nous autres, le bonheur n’a pas de définition, c’est juste une idée, qui traîne de-ci de-là, arrive à nous toucher quelques fois, mais bien souvent se retrouve chassée par cette mélancolie implacable. Et certains soirs, c’est vrai, les verres de vin s’imposent comme les arguments d’une mauvaise plaidoirie, dans laquelle on essaierait de défendre nos théories et justifier cette permanente envie de se cramer. L’ivresse, atteindre le moment où le corps dit stop et que le cerveau répond toujours…concentrer le reste de notre énergie pour entretenir une pensée. Ces quelques minutes avant qu’un sommeil d’ivrogne nous gagne, sont comme un grand tri dans nos têtes encrassées. On part pour un certain coma avec ces sacs de nœuds que sont nos vies, et on verra plus clair quand on se réveillera…Mais sommes nous certains de vouloir nous réveiller?